Sixième jour de jeûne

120 heures

Une nouvelle journée commence ! J’ai beaucoup mieux dormi. Je pense avoir été un peu trop active hier. Du coup je devais être en manque d’énergie nerveuse pour la détox. Il va falloir que je me calme un peu aujourd’hui ! Je n’ai toujours pas faim et ma langue reste très blanche. Ce matin, je pèse 57,7 kg. Depuis le début j’ai donc perdu 4 kg. Ça va, donc je continue encore aujourd’hui !

124 heures

D’un coup, vers 12h30, j’ai eu sommeil, mais vraiment sommeil. Les deux oreilles bouchées, la nausée… je suis donc aller dormir environ 1 heure. En même temps depuis ce matin, j’ai mes règles pour la première fois depuis 5 mois (ménopause oblige). Mon corps utilise vraiment tous les moyens possibles pour se nettoyer ! Et au réveil c’était super, je me suis sentie à nouveau pleine d’énergie ! J’ai repris le cours normal de ma journée. Pendant cette période de jeûne, il est vraiment primordial d’écouter son corps afin que le jeûne se passe le mieux possible.

Hier je t’ai parlé de la fatigue et du sommeil, aujourd’hui je vais te parler d’activité physique et de muscles. En effet, tu as certainement entendu dire que lors du jeûne on perd de sa masse musculaire si l’on ne fait pas de sport. Est-ce vrai ou est-ce une peur, un mythe ? Voilà mon point de vue.

Perte de muscle pendant le jeûne

Je pars du principe que le corps est intelligent. En effet, il va toujours tout mettre en œuvre pour maintenir un équilibre dans le but de survivre. Partant de là, il paraît loufoque de penser que l’organisme va aller bouffer ses muscles alors qu’il a une réserve d’énergie conséquente qu’il a mise de côté au cas où ! En effet, pour le sucre, il y a le glycogène dans le foie et dans les muscles, et bien sûr de la graisse à gogo pour certains ! Donc, le poids que l’on perd est essentiellement de la graisse et de l’eau.

Toutefois, mais rarement, il peut arriver que l’organisme se serve des protéines des muscles. Si le jeûneur est trop maigre ou/et si le jeûne est trop long.

Penser que le corps va perdre ses muscles lors du jeûne c’est remettre en question l’intelligence du corps et donc l’intelligence de la vie !

Ce mythe est probablement né du manque de force à la fin du jeûne.

Alors, à quoi est dû ce manque de force ?

Et bien, c’est la faute du système nerveux ! What ? C’est quoi le rapport là ? C’est tout simplement une loi de la vie : tout ce qu’on n’utilise pas, se perd.

En effet, pour que les fibres musculaires de tes muscles se contractent, il faut qu’elles reçoivent un signal du système nerveux. Pendant le jeûne hygiéniste (au repos complet), les muscles sont peu utilisés et il faut donc reconstruire les faisceaux neuronaux.

La bonne nouvelle c’est que tu peux l’éviter ! En effet, il te suffit de pratiquer une activité physique modérée en travaillant l’équilibre, la coordination et surtout avec des mouvements lents.

Mais de toute façon, à la fin du jeûne, les faisceaux neuronaux se reconstruisent vite !

Et le sport intense alors ?

Et bien, je pense qu’il n’est pas recommandé pendant une période de jeûne. En effet, lors d’une séance de sport intensive, les muscles sont abîmés, stressés, voire lésés car ça casse les fibres musculaires avec parfois des micro-déchirures. En temps normal, ce n’est pas grave puisque l’organisme les répare, les renforce, et les multiplie grâce aux acides aminés (Protéines). Mais lors d’un jeûne, le corps a moins d’acides aminés à disposition, et fera donc le minimum de réparation. D’autant que ce ne sera pas peut-être pas sa priorité à ce moment-là.

En fait, il y a une hiérarchie dans l’utilisation de l’énergie par l’organisme. En effet, en premier lieu, il va servir le métabolisme (battements du cœur, respiration etc…) ensuite il va servir le système digestif, puis le système cérébral et moteur et enfin, le nettoyage et la reconstruction. De ce fait, en mettant au repos le système digestif (jeûne) et les systèmes moteur et cérébral, tu permets une excellente régénération de tout l’organisme !

Pour ma part l’activité physique est plutôt réduite, merci la spondylarthrite. Cependant, je m’efforce de bouger un peu tous les jours selon l’intensité des inflammations. Et d’ailleurs…

Que dire de la crise inflammatoire d’avant-jeûne ?

Et bien, je suis très heureuse de te dire que ça va vers le mieux ! Les douleurs sont moins intenses, j’ai retrouvé une grande partie de la mobilité de ma jambe gauche et la kiné trouve mon dos beaucoup plus souple !! Vive le jeûne !

Si tu trouves cet article intéressant, n’hésite pas à aller fouiller dans les autres articles de mon blog. En effet, je pense que tu trouveras certainement d’autres articles intéressant pour toi. Bonne lecture.

Le début de l’aventure
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4
Jour 5

Cinquième jour de jeûne

96 heures

Bon voici le bilan du lever. Insomnie pendant la nuit. En effet, je suis restée éveillée entre environ 1 heure du matin et 4 heures…. c’était un peu long. Je crois que je n’ai jamais autant médité !
Et pourtant ce matin, je me suis levée pleine d’énergie ! Des douleurs bien sûr, quelques nausées, une oreille bouchée et un léger mal de tête. La langue toujours aussi chargée. Je n’ai toujours pas faim. Mon poids est de 58,8 kg, j’ai donc perdu 2,9 kg. Parfait. Je décide donc de continuer aujourd’hui encore.

Je suis super contente de faire des insomnies ! C’est une super bonne nouvelle en période de jeûne. Non, je ne suis pas maso. Je t’explique.

Le sommeil et le jeûne

La nuit est le meilleur moment pour la détox et donc un bon jeûneur ne dort pas la nuit mais plutôt la journée. C’est normal, puisque le système nerveux est actif pendant la détox et que tous les émonctoires travaillent à fond. De ce fait, toute l’énergie nerveuse déployée pour accomplir ces fonctions organiques ne sera pas mise à la récupération et aux phases de sommeil profond et paradoxal. L’insomnie pendant le jeûne est donc le signe d’une bonne élimination.

Cependant, pour qu’il y ait insomnie, il faut une bonne énergie nerveuse et beaucoup de matières à éliminer. Tu as peut-être remarqué que cela fait seulement 2 nuits que j’ai des insomnies. En fait je n’avais pas assez d’énergie nerveuse pour éliminer suffisamment. Dans ce cas là, le corps va prendre le parti d’améliorer l’énergie nerveuse pour pouvoir mener une détox plus tard.

D’autre part, il n’est pas surprenant que l’on ait besoin de moins d’heures de sommeil pendant un jeûne. En effet, il n’y a pas de digestion en début de nuit donc le corps passe tout de suite en phase de récupération, puis élimination.

Pour certains, des siestes dans la journée sont nécessaires. Dans tous les cas, il ne faut pas s’alarmer de peu dormir pendant cette période là car on ne manquera pas d’énergie.

Après le sommeil, parlons fatigue

Pendant le jeûne, on n’est pas fatigué, c’est une impression. En fait, c’est surtout que l’on est inversé énergiquement. Je m’explique. En fait, habituellement, l’énergie est déployée vers des activités extérieures conscientes (choses à faire), alors que pendant le jeûne elle est déployée vers des activités intérieures inconscientes (la détox). Pour le corps, le meilleur moyen de faire cela est de limiter les mouvements possibles. Par exemple, le corps va moins lutter contre l’attraction terrestre (le corps semble lourd), et il va envoyer des signaux de fatigue pour qu’on reste tranquille afin d’optimiser la détox.

108 heures

La journée s’est super bien passée ! Et finalement j’ai été très active. Kiné le matin, puis départ pour Montpellier où j’ai passé l’après midi en ville avec ma fille. Je ne suis rentrée que vers 20 h. J’ai été surprise de mon endurance ! Cependant, je vais retrouver mon lit avec bonheur !

Les épisodes précédents se trouvent ici :
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4

Quatrième jour de jeûne

74 heures

J’ai passé une drôle de nuit ! Et pourtant, je me sens pleine d’énergie ce matin ! Après une douche froide et un verre d’eau je suis opérationnelle.

Je suis restée éveillée une bonne partie de la nuit. Du coup, j’ai beaucoup médité, d’autant que j’avais beaucoup de douleurs. Ah oui ! Je t’ai pas dit que depuis quelques semaines, la spondylarthrite ankylosante se faisait très présente. C’est une des raisons pour lesquelles, je sentais que je devais refaire un jeûne long (le jeûne intermittent faisant déjà partie de mon quotidien).

Avant de commencer le jeûne, j’étais donc en crise inflammatoire. Les trois premiers jours de jeûne, j’ai tout de suite senti une nette amélioration des symptômes. Merci, les hormones ! En effet, lors du jeûne, le corps sécrète énormément d’hormones, notamment de la dopamine, de l’adrénaline et du cortisol et j’en passe. C’est grâce à cela que même si le jeûne fatigue (je vais pas te mentir) tu gardes de l’énergie. Et le cortisol…. et bien c’est un puissant anti-inflammatoire ! C’est de là que vient la cortisone.

Par contre, depuis cette nuit, l’accalmie est terminée. En effet, mon corps est en plein nettoyage et, de fait, il rejette dans la circulation (sanguine et lymphatique) toutes sortes de déchets sous forme de toxines. Et parfois, il y a embouteillage au niveau des émonctoires ! Ce qui explique une recrudescence des symptômes existants en plus de ceux qui apparaissent pendant le jeûne. Donc, c’est plutôt une bonne nouvelle !

A la pesée de ce matin, je faisais 59,8 kg. Donc j’ai moins perdu de poids, maintenant que je bois un peu. J’en suis à moins 1,9 kg depuis le début du jeûne. Ma langue est toujours très chargée… Parfait. Je décide donc de continuer ! D’autant que je n’ai absolument pas faim, et que, même l’envie de café à disparue ! Je bois par petites quantités (2 ou 3 gorgées d’eau quand j’en ressens le besoin).

77 heures

Je n’ai ni faim, ni envie de manger ! J’arrive même à cuisiner pour Chéri sans problème ! Incroyable non ? Comment cela est-il possible après une si longue période de jeûne ? Je t’explique.

J’ai des réserves, je suis suffisamment grasse (même si Chéri n’est pas d’accord avec moi sur ce point), mon corps est plein de déchets non traités (l’inflammation en est une preuve) et chaque cellule de mon corps se renouvelle régulièrement (par exemple le foie se régénère tous les 3 mois). De ce fait, mon corps se nourrit de lui-même en puisant d’abord dans ce qui lui nuit c’est à dire les déchets mais aussi les tumeurs et autres symptômes dont il se sert pour maintenir son équilibre et donc sa survie. Il utilise aussi la graisse pour « faire du sucre et de l’eau » et pour les protéines, il y a le renouvellement cellulaire. C’est l’autophagie.

De plus, mon corps vient de commencer un grand ménage de printemps (ou plutôt d’automne 😁) et il a bien l’intention d’aller le plus loin possible pour lui dans le rafraîchissement.
Je ne sais pas comment tu fais toi en terme de ménage, mais perso, je fais le minimum syndical au quotidien, un peu plus à fond une fois par semaine, puis 1 ou 2 fois par an, c’est la tornade blanche. Il ne me viendrait pas à l’idée par exemple, lors de cette tornade blanche, de ne faire que la moitié des vitres ! J’attaque d’un côté et je m’arrête quand je suis vidée et/ou que c’est propre… et bien là c’est pareil !

C’est mon corps qui me dira quand je dois arrêter le jeûne. Comment ? Facile, il faut juste être attentif. Il faut doucement rompre le jeûne quand le corps est propre (la langue redevient rose) ou quand la faim revient. Facile non ? Par contre, il faut rapidement arrêter le jeûne en cas d’urine rouge ou d’arythmie cardiaque. TOUS les autres symptômes ne sont que des effets collatéraux du grand ménage.

83 heures

Et bien voilà la fin d’une autre journée de jeûne qui s’est déroulée super bien ! Je suis restée relativement active en alternance avec des temps de repos. Je pense que je vais remettre ça demain. Je verrai comment je suis au réveil et comment j’ai dormi. Mais surtout j’écouterai ce que me dit mon corps !

Si tu as loupé le début de l’aventure :

Jour 1
Jour 2
Jour 3

Troisième jour de jeûne

48 heures

Je me lève reposée, la tête un peu dans le brouillard et douloureuse mais je sens mon corps lourd. Pourtant à la pesée de ce matin la balance affichait : 60,4. J’ai donc perdu 1,3 kg. Je n’ai pas faim, et pas vraiment soif non plus. Au lever, j’ai fait un pipi normal… Je décide donc de continuer.

50 heures

Je me sens fatiguée mais j’ai les idées beaucoup plus claires qu’au réveil. Et je pleure encore mon café…. tu crois que je suis complètement accro ? Joker !! Et non ! Je ne vais pas craquer ! Encore une fois j’accepte l’inconfort qui va avec le jeûne, y compris les légères nausées qui apparaissent. Et comme j’ai froid, je vais m’activer un peu !

Il est commun de dire que jeûner, c’est mettre son corps au repos. En fait, on met seulement le système digestif au repos, parce que pour le reste, le corps travaille à fond ! En effet, digérer prend 40 % de ton énergie ! En période de jeûne ces 40 % sont utilisés pour nettoyer, réparer et régénérer !

58 heures

Aujourd’hui, la faim était absente ! Trop bien ! Je me suis quand même nourrie en passant 2 heures au jardin, en créant un calendrier de l’avent, en lisant, en jouant avec mon chat… L’idée étant de rythmer différemment la journée afin de rompre avec l’habitude des heures de repas. Tu peux me croire, ça marche ! L’idéal étant de jeûner pendant les vacances.

Par contre, la soif est de plus en plus présente. Du coup, pendant le repas de Chéri, je déguste, oui oui, je déguste un verre d’eau ! C’est un vrai moment de bonheur ! À chaque gorgée, je garde l’eau un moment dans la bouche, juste pour le plaisir. Ceci est un autre effet positif du jeûne. En effet, après une longue période de privation, je redécouvre les goûts en conscience. De plus, lors du jeûne les sens sont plus fins, notamment l’odorat. Cet après-midi, au jardin, je me suis vraiment régalée de toutes les odeurs que je pouvais capter.

Si tu a raté le début de mon odyssée, tu peux trouver le premier jour ici et le deuxième !
Moi, je vais me coucher, je suis épuisée même s’il n’est que 9 heures !

Deuxième jour de jeûne

Bon, jusqu’ici tout va bien ! Je vais même déjà nettement mieux ! Pendant la nuit, les courbatures se sont envolées. Même si je suis encore légèrement fiévreuse, je me sens mieux. Je décide donc de continuer mon jeûne aujourd’hui encore.

Par contre je vais faire un jeûne sec. Pourquoi ? Et bien, pour avoir déjà essayé le jeûne hydrique (en buvant de l’eau) et le jeûne sec, je trouve que ce dernier est plus « confortable ». En effet, lors des premiers jours, la sensation de faim est moindre. De plus, on limite aussi un certain nombre d’effets secondaires, comme la frilosité, la fatigue, le manque d’énergie… et puis je veux de l’efficacité !!

24 heures de jeûne

Facile. C’est maintenant que les choses risquent de devenir plus dures. Mais bon… j’ai choisi de le faire et donc je décide d’accepter l’inconfort qui va avec.

Mon café !!!…. avoir faim, ok. Être fatiguée, ok. Mal à la tête, ok. Avoir une haleine de chacal, ok. La langue blanche, ok. Mais MON CAFÉ, QUOI !! Pas de café… ça c’est vraiment trop trop dur ! Malgré tout, je tiens bon et une petite douche froide me remet les neurones en connexion. Je me pèse. 61,7. En effet, lors d’un jeûne, je surveille ma perte de poids. Puis j’attaque ma journée comme d’habitude.

28 heures de jeûne

J’ai faim ! Je vais pas te mentir : l’envie de café est toujours là et en plus il me semble que je pourrais manger n’importe quoi (ou presque). Il faut que je m’occupe ! Puisque je n’arrive pas à penser à autre chose qu’à la bouffe, je décide de préparer une bonne petite soupe pour Chéri. Je suis contente de mon idée, qui s’est avérée efficace. La soupe cuit et je repars vaquer à mes occupations en oubliant la faim.

34 heures de jeûne

Je suis fière de moi ! Je suis arrivée à mon premier objectif ! Cette nuit je passe en jeûne long ! Je vais essayer de continuer mon jeûne sec encore demain. Pourquoi ? Et bien je suis allée faire pipi 2 fois aujourd’hui alors que je n’ai rien bu, ni manger. Donc je ne suis pas en manque d’eau.

Mais alors comment fait le corps pour trouver de l’eau quand il n’en absorbe pas ? Et bien il la fabrique ! Je t ‘explique :

Tu sais certainement déjà, surtout si tu me lis régulièrement, que le corps fait des réserves de sucre (son énergie) sous forme de glycogène qu’il utilise en période de jeûne. Mais quand il n’y a plus de glycogène, il passe en mode cétonique.
C’est quoi ce gros mot ? Cela veut juste dire qu’il transforme les graisses en sucres. Je te l’explique plus en détail ici.

Et bien, pour l’eau c’est la même chose ! Il utilise la graisse du corps pour fabriquer le minimum d’eau dont il a besoin. Cela signifie que lors d’un jeûne sec, le corps passe en régime cétogène beaucoup plus vite que lors d’un jeûne hydrique. Cela explique son efficacité !

De plus le jeûne sec est un repos COMPLET de tout le système digestif.

Si tu as des questions, des doutes, des peurs, ou des remarques, n’hésite pas à me les laisser en commentaire. Cela peut aussi servie à d’autres.

Bon, il est même pas 21 heures et je suis en PLS ! Alors, à demainzzzzzzzzzzzz


Aujourd’hui, je jeûne

Dans mes articles, j’ai déjà évoqué à plusieurs reprises le jeûne. Aujourd’hui je te propose de me suivre dans la pratique. En effet, cela fait plusieurs semaines que je sens qu’un jeûne me ferait du bien et que je repousse parce que « ce n’est pas le bon moment ». Cependant, hier, mon corps me l’a « imposé ».

Imagine… petit week-end en amoureux, hôtel sympa, petit-déjeuner alléchant …. une fois n’est pas coutume je « petit-déjeune » copieusement ! 2 heures plus tard, je l’ai resservi tout chaud dans un sac devant l’hôtel !! Pas très rentable.
Je ne pense pas que ce soit uniquement à cause du petit-déjeuner. En effet, j’ai passé le reste de la journée à greloter et à ressentir des courbatures dans tout le corps. Gastro ? Grippe ? Peut-être penses-tu : « elle est malade ».

Dans tous les cas, mon corps exprimait le besoin de se nettoyer. Alors, je décide et je choisi de faire un jeûne. J’ai seulement bu l’équivalent d’un verre d’eau, par toutes petites gorgées, réparti sur le reste de la journée. Je ne sais pas combien de temps, ce jeûne va durer. Je déciderai au jour le jour. Je te propose de vivre cette odyssée avec toi. C’est l’occasion de creuser un peu ce thème.

Le soir, en allant me coucher, je sens la faim revenir. Mais bon, ne dit-on pas « qui dort dîne » ! Je bois 2 gorgées d’eau et je vais me coucher !

Les différents jeûnes

Le jeûne court

Il dure moins de 36 heures. Parfait pour toi si tu es un sportif ou un body-builder. Il va être dynamisant et te renforcer. Il est également parfait pour toi si tu es particulièrement fatigué ou sans réserve (maigre). Il se traduira alors par un énorme travail de nettoyage, avec des symptômes inconfortables.
Je trouve intéressant de commencer par des jeûnes courts. En effet, cela permet de savoir où on en est, en fonction des symptômes ressentis.

Le jeûne long

Il dure plus de 36 heures, voire plusieurs semaines pour les plus aguerris. Grâce à lui, tu vas permettre à ton corps de faire un nettoyage profond. En fait, c’est ton corps qui te dira quand tu dois l’arrêter. En effet, lors du jeûne, la langue « se charge » et devient blanche. Lorsque celle-ci redevient rose et/ou que la faim revient, il est temps d’arrêter le jeûne.

Le jeûne sec

Cela veut dire sans nourriture et sans eau. C’est celui qui soulève le plus de peurs. Pourtant, il est de loin le plus efficace. En effet un jour de jeûne sec équivaut pour l’organisme à trois jours de jeûne hydrique. J’y reviendrai dans un autre article.

Le jeûne intermittent

Il convient à tout le monde, même aux personnes dites fragiles. Mais surtout c’est le plus facile à mettre en place. Il suffit de sauter le petit-déjeuner et de ne faire qu’un ou deux repas par jour !
Je t ‘entends d’ici ! « Le petit déjeuner, c’est sacré ! ». Je comprends. Pourquoi ne pas le prendre plus tard ? Voire à la place du repas de midi ? Tu peux aussi ne faire qu’un repas par jour ! Tu feras des économies et ton corps te dira merci.

Vivre avec la douleur

Quand les médecins m’ont dit que j’avais une RCH puis une spondylarthrite ankylosante, il m’ont aussi dit : « ne vous inquiétez pas, ce n’est pas une maladie mortelle ». Cependant aucun d’entre eux ne m’a dit comment on fait pour vivre avec… avec la maladie mais surtout avec la douleur !

Ne pouvant pas prendre d’anti-inflammatoires, il a bien fallu que j’apprenne. Je te propose de t’expliquer ma façon de gérer les fortes douleurs mais aussi les moins fortes. Je me sers d’un mélange de méditation, de pensée positive et d’auto-hypnose.
Cela m’a demandé, du temps, et surtout de l’entraînement ! En effet, c’est comme un muscle, il faut l’entraîner pour plus d’efficacité. Mes premières tentatives n’étaient vraiment pas efficaces, il m’a fallu beaucoup de persévérance.

Ceci est un témoignage pas une recette. Si tu veux t’y essayer, je t’encourage à adapter ma « méthode » et surtout à ne pas te décourager si ça ne « marche pas » du premier coup. Rappelle toi, tant que tu continues d’essayer, tu n’as pas échoué ! Il te faudra de la patience et de la persévérance.

Accepter la douleur

Tout d’abord, il faut l’accepter. En effet, la douleur n’est pas ton ennemie. Elle est un symptôme, un indicateur de ta santé. Apprécie les jours où elle est moins forte, voire absente.

Commence par ne pas la juger. Ramène la douleur à une sensation comme une autre. Une démangeaison par exemple, ou à la chaleur du soleil sur ta peau… ce n’est ni bon, ni mauvais, c’est juste une indication, une sensation.
Cet état d’esprit est très important, car il permet de prendre du recul. C’est ma première technique.

Je commence par analyser la douleur sans la juger. Je me demande par exemple : quelle est son intensité ? Est-elle sourde, vive, pulsative, irradiante ? Oû prend-elle sa source ?jusqu’où s’étend-elle ? Tout en faisant ce travail, j’essaie de ralentir au maximum, le rythme de ma respiration. Si la douleur est pulsative, je règle ma respiration sur les pulsations de la douleur, puis lentement je ralentis ma respiration… tu verras les pulsations de la douleur ralentissent et parfois son intensité aussi !

Ne pas lui laisser toute la place

Pour cela, je porte mon attention sur les autres sensations de mon corps. Une petite démangeaison (je ne me gratte pas, je fais comme pour la douleur, je l’analyse), la caresse du drap ou d’un vêtement sur ma peau, ou encore une autre douleur tellement moins forte que je l’avais occultée… puis, je fais le même travail avec les sons que j’entends, les odeurs… plus j’ouvre mon esprit plus la douleur passe en arrière-plan. Elle est là, bien sûr, mais elle ne prend pas toute la place, et elle devient supportable. Elle fait partie d’un ensemble de sensations ni plus ni moins.

L’imaginaire

Je m’invente un lieu de soin et de douceur.
Je choisis une couleur, par exemple qui va remplir mon corps et diluer les sensations avant de les dissoudre.
Etre en apesanteur dans un nuage…
Je vais imaginer une armée de petites créatures qui vont venir « réparer » la zone douloureuse.
Ou encore, je vais devenir un arbre qui puise sa force dans le sol, sentir la vie (sous forme de sève) inonder chaque partie de mon corps.

A toi de trouver les images et les lieux qui te parlent. Tu verras le pouvoir incroyable de l’imaginaire !

Ici et maintenant

Je m’ancre dans le moment présent. Ici et maintenant.
C’est à dire que je vais être très attentive à ce que je fais, ou à ce qui m’entoure si je ne fais rien.

Par exemple, si je fais la vaisselle, je vais être attentive à la sensation de l’eau sur mes mains, à l’odeur du produit, aux différents sons des chocs de la vaisselle, etc…
Si je suis avec d’autres personnes, je vais être attentive de la même manière. C’est à dire que je vais porter mon attention sur les détails qui habituellement passent inaperçus. Plus particulièrement sur les détails plaisants : un sourire, la beauté de la couleur des yeux, l’harmonie des formes d’un objet…

Je ne cherche pas à faire taire la douleur, ou à l’oublier. Je fais en sorte qu’elle soit une compagne, parmi d’autres en lui laissant le moins de place possible.

Je pense que tu as compris l’idée générale. Si ce n’est pas le cas, j’attends tes commentaires ! Tu peux aussi compléter cette « méthode » par ta propre façon de gérer les douleurs. La zone des commentaires est faite pour cela.

L’équilibre acido/basique

En as-tu déjà entendu parlé ? Il est probable que oui, et certainement avec toutes les bêtises qui vont avec ! Alors, je vais essayer de t’expliquer clairement de quoi il s’agit. Toutefois, si, à la fin de cet article, tu as des questions non traitées ici, laisse moi un commentaire.

Comment mesurer le PH de ton corps ?

Cela ne se mesure pas vraiment. En effet, tous les organes et toutes les humeurs du corps n’ont pas le même PH. Seuls des symptômes peuvent t’alerter d’un dérèglement. Pourtant, certains conseillent de mesurer le PH de l’urine lors de la deuxième miction, le matin. Selon eux, si le PH de l’urine est proche de 7, c’est parfait, tu as un bon équilibre acido/basique.

Je ne suis pas du tout d’accord avec cette pratique ! En effet, normalement l’urine est vecteur de déchets, elle doit donc être acide ! Sinon, cela veut dire que tu pisses tes minéraux !! Je ne trouve pas que ce soit une bonne nouvelle :
Soit le corps en a trop. (Peu probable) Mange moins, tu feras des économies…
Soit ton corps n’arrive pas à assimiler les minéraux. Il faut alors te demander pourquoi.
Si au contraire ton urine est trop acide, peut-être est-ce simplement que ton urine est trop concentrée et que tu ne bois pas assez.

Les symptômes d’un dérèglement

Ils sont nombreux mais pourtant il n’est pas forcément évident de faire le lien avec une acidose. On peut citer de manière non exhaustive, la fatigue, hypersensibilité à la douleur, fragilité osseuse, fragilisation des vaisseaux sanguins, hypercholestérolémie, calculs rénaux, perte musculaire, rhumatisme, arthrite….

De quoi parle t-on ?

On parle d’homéostasie. C’est la capacité du corps a revenir à un état d’équilibre. Il s’agit simplement d’une loi de la vie. Je t’explique.

Le sang a un PH entre 7,35 et 7,45. Il ne peut pas être acide. Toutefois, lorsque celui-ci passe en dessous de 7,3, on parle d’acidose. Pourtant cela ne veut pas dire que l’équilibre est perdu. En effet, le corps a plusieurs moyens pour revenir à l’état d’équilibre. Il peut par exemple, capter des minéraux (calcium, magnésium, potassium…) dans les parois des vaisseaux sanguins, dans les os, les cheveux, les ongles… mais aussi en augmentant le volume sanguin, en sollicitant plus les reins…
Il y a acidose du corps quand les minéraux viennent à manquer, et que les organes « tampons » tels que les reins, par exemple, sont fatigués.

Comment faire pour avoir un bon équilibre acido/basique ?

Facile ! Limite les raisons d’acidification de ton corps et favorise les alcanisantes !!

L’alimentation

L’alimentation est certainement le meilleur moyen de retrouver un équilibre. Pour cela il faut privilégier une alimentation alcanisante c’est à dire riche en micro-nutriments. Autrement dit, elle doit être riche en fruits et en légumes crus et pauvre en protéines animales, en sucres raffinés, en céréales, et en produits transformés.

Le mental

Le stress est acidifiant. La méditation, ou une promenade en forêt sont alcanisantes.

Pain aux graines

Voilà une alternative pour toux ceux qui veulent arrêter de manger des farines contenants des sucres complexes http://www.nathalie.chareyre.com/les-glucides/
mais qui ont du mal à renoncer à leur tartine du matin….

Ingrédients
90 g de graines de sésame moulues
90 g de graines de tournesol moulues
90 g de noix moulues
90 g de graines de courges moulues
90 g de graines de lin moulues
1/2 c. à thé de bicarbonate de soude
1 pincée de sel
100 ml d’eau ou de lait végétal http://www.nathalie.chareyre.com/le-lait-damande/
4 blancs d’oeufs montés en neige ferme

Mélange les graines moulues avec le sel et le bicarbonate. Ajoute l’eau, puis les blancs d’oeufs.

Fais cuire 50 mn dans un moule à cake à 180 °C

Et voilà !! Bon appétit !

Mon histoire avec la spondylarthrite ankylosante

Premiers symptômes

Quelques mois après ma première rémission (de quelques semaines seulement) de RCH, j’ai commencé à avoir des douleurs articulaires. http://www.nathalie.chareyre.com/mon-histoire-avec-la-rch/
Puis après une semaine de ski, j’ai eu un épanchement de synovie au genou droit. Tout d’abord, j’ai cru à un traumatisme. Comme la radio ne montrait rien, j’ai eu droit à un arthro-scanner (avec injection de liquide de contraste). En effet, mon genou ne « guérissait » pas malgré plusieurs semaines de repos. Là, le chirurgien m’annonce qu’il faut opérer. L’examen a révélé une arthrose de stade 4, avec des petits bouts de cartilage qui se baladent dans l’articulation. Bizarre comme histoire. Il ne semble pas important de savoir pourquoi mon genou est dans cet état. Mais bon, il faut enlever les petits bouts de cartilage.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Après une petite accalmie, c’est au tour de mon autre genou de gonfler puis, l’ensemble de mes articulations de me faire souffrir…

3 ans de galère

Le gastro-entérologue me dit que la RCH peut s’accompagner de douleurs articulaires. C’est pas grave. Mon médecin traitant ne me prends pas au sérieux. En effet elle considère que je refuse de me soigner. Puisque j’ai refusé le traitement allopathique pour la RCH c’est que je ne me soigne pas !

Lentement je m’enfonce avec des hauts et des bas. Je ne peux pas prendre d’anti-inflammatoires pour me soulager. En effet, cela aggraverait la RCH. Je développe des tendinites aux coudes, chevilles…. Doucement mais sûrement, je perds de la mobilité et de la force, et gagne en souffrance. Je ne peux plus nager, m’accroupir, m’agenouiller, lever les bras…. j’ai beaucoup de mal à m’habiller seule, parfois, j’ai même besoin d’aide. Mes mains se raidissent, je ne peux plus porter une bouteille d’eau, ni l’ouvrir…

Je retourne voir mon médecin traitant et insiste pour avoir une lettre pour consulter un rhumatologue. Selon un protocole bien établi, on commence les examens. Prise de sang, radios, échographie….. en terminant par une IRM.

Enfin, 3 ans après les premiers symptômes le diagnostic tombe : spondylarthrite ankylosante.

C’est quoi ?

Encore une maladie auto-immune. Elle se caractérise par une inflammation de l’enthèse (là où les tendons s’insèrent dans l’articulation), une perte musculaire, une perte de mobilité, une destruction des cartilages, un épaississement du sang….et beaucoup de douleurs !

La spondylarthrite évolue par crises inflammatoires. Ces inflammations peuvent toucher toutes les articulations.
Tu savais, toi, qu’il y avait des articulations entre le sternum et les côtes ? Et bien, moi, je l’ai découvert le jour où respirer me faisait mal… Je ne te parle même pas de rire, ou de tousser !

Mon combat

Il s’agit bien d’un combat ! Contre les maladies d’abord, mais aussi contre les médecins et parfois contre certaines personnes de mon entourage. En effet, les douleurs ne se voient pas. De ce fait certains ne comprenaient pas mon calvaire, et « oubliaient » qu’une pression sur l’épaule ne m’était pas supportable. D’autres encore, ne comprenaient pas que « je me complique la vie » en ne mangeant pas comme tout le monde, par exemple, alors qu’il existe un traitement.

Ma rhumatologue m’annonce le protocole… C’est compliqué de traiter les deux maladies mais il y a un nouveau traitement : c’est une biothérapie. C’est le même produit pour les deux maladies mais pas le même protocole. Pour l’une le dosage est élevé avec une faible fréquence de perfusion (toutes les 6 semaines quand même), et pour l’autre le dosage est plus faible mais les perfusions sont plus rapprochées (tous les 15 jours). Et c’est à moi de choisir par quoi on commence !

En plus ce traitement ne guérit pas. En effet, il permet de freiner les maladies, d’espacer les crises en atténuant les symptômes, mais il a aussi beaucoup d’effets secondaires qui peuvent être graves (lymphome – cancer du système lymphatique – par exemple). Il y a un protocole (encore des examens) de 3 mois pour le mettre en place. En fait il s’agit d’un immunosuppresseur (antiTNF alpha). Cela signifie que le traitement va détruire une partie de mon immunité, avec beaucoup d’hospitalisations en perspective.

Je refuse. La rhumatologue ne comprend pas. Elle essaie de me persuader d’accepter. Pour cela, elle m’explique que de toute façon (traitement ou pas) je ne retrouverai pas la mobilité perdue. En plus, selon elle, je serai en fauteuil roulant dans 3 ou 4 ans.
Je refuse encore. Je préfère le fauteuil roulant à une vie en pointillée à l’hopital. Elle se vexe. Je rentre chez moi, anéantie. Je ne la reverrai plus.

Mon choix

Pendant ces 3 ans qui ont précédé ce diagnostic, je passais beaucoup de temps dans mon canapé… J’ai mis à profit tout ce temps, pour essayer de comprendre, de prendre du recul.

J’ai fait des recherches d’abord sur la diététique, puis sur la physiologie, sur la naturopathie, sur l’hygiène de vie en générale. Très vite, j’ai compris que je pouvais prendre le pouvoir sur les maladies en changeant ma façon de vivre.
C’est pour cela, que lorsque le diagnostic est tombé, j’étais en mesure de vraiment choisir comment je voulais me soigner.

J’ai donc modifié mon alimentation, essayé différentes approches en surveillant les effets sur mon corps.
J’ai appris à gérer les douleurs, notamment par la méditation et l’auto hypnose.
En fait, mon alimentation, et plus largement mon hygiène de vie, sont devenus mes médicaments. Aujourd’hui, j’investis encore beaucoup d’énergie et de temps pour aller de mieux en mieux. Je sais, maintenant, l’importance et l’effet sur notre corps de tout ce que nous absorbons.

Vers la guérison

L’amélioration de mon état de santé a commencé par des périodes de plus en plus longues de rémission de RCH, avec des crises de plus en plus discètes. Aujourd’hui je ne me souviens plus de quand date la dernière crise de RCH.

Puis, les douleurs articulaires sont parfois devenues moins violentes lors des crises, qui elles-mêmes se sont espacées. Petit à petit, j’ai même commencé à retrouver de la mobilité. Aujourd’hui, je peux nager, je grimpe même aux arbres ! Enfin, juste dans mon cerisier, histoire de ne pas laisser les oiseaux manger toutes les cerises.
Je peux marcher une heure d’un bon pas, même si les douleurs sont toujours là, plus ou moins présentes selon les jours. Cependant elles ne sont que rarement invalidantes. Lorsqu’elles le sont, je jeûne. Une fois au repos complet, mon corps se rétablit plus vite.

Surtout je remarque que mois après mois, je vais de mieux en mieux. Je repousse doucement les maladies en renforçant mon métabolisme et ma santé. Aujourd’hui je suis convaincue qu’un jour je serai complètement guérie.