Accueillir ou résister ?

Pour moi, le confinement avait bien commencé… le jardin, le soleil, avec tous les travaux de printemps : nettoyage, désherbage…. et puis, une méga-crise inflammatoire m’a clouée sur place. En effet, je ne pouvais plus faire que quelques pas au prix d’un effort surhumain (douleur extrême). Ma jambe gauche était complètement bloquée (de la hanche au pied) ainsi que ma hanche droite. Les nuits sont devenues longues (insomnie) et douloureuses. Découragement, colère, frustration… j’étais en pleine résistance ! Puis, j’ai réfléchis, et j’ai décidé d’accueillir la situation.

Je t’explique pourquoi, et comment je m’y suis prise.

Résister

Résister, c’est refuser ce qui est là parce que cela ne correspond pas à ton plan, à tes attentes. Je n’ai pas souhaité être confinée sur mon canapé, et encore moins avoir de terribles douleurs ! Qui aimerait cela ? En même temps, pourquoi, gaspiller le peu d’énergie que j’avais à me plaindre, et à crier à l’injustice. Alors, j’ai réfléchis.

Finalement je me suis rendue compte que toute la frustration et la colère que je ressentais venait juste du fait que la réalité ne collait pas avec ma volonté. La réalité ne me satisfaisait pas ! Et ben oui !… je ne vis pas dans un rêve et nan…. je n’ai pas la toute-puissance de faire aller les choses selon ma volonté !

Résister, c’est s’épuiser et limiter tes possibilités. En effet, lorsque tu résistes, tu n’es pas dans le moment présent. Et, le moment présent est le seul espace de créativité où l’on trouve le bonheur !

Ainsi, puisque résister mène à une impasse, peut-être qu’il faut simplement accueillir ce que la Vie nous donne.

Accueillir

Accueillir, c’est économiser son énergie pour s’adapter à la situation. C’est se laisser surprendre par des perles de sagesse et de bonheur subtilement cachées. C’est suivre le courant de la vie.

Accueillir c’est choisir ta réaction à défaut de choisir les évènements.

Plus il y a de contraintes et de limites, plus tu deviens créatif. Hors, tu es co-créateur de ta vie, et c’est dans le présent que tu crées ton futur. Cependant, pour cela, il faut de l’énergie, alors ne la perds pas en résistant.

C’est donc ce que j’ai fait. Ainsi, je me suis accordée le droit de regarder des séries, j’ai passé plus de temps à méditer, je me suis renseignée sur la permaculture (pour optimiser mon potager), j’ai apprécié ce temps de repos, j’ai apprécié les efforts de Chéri pour gérer ce que je ne pouvais plus gérer (le linge, le ménage…). J’ai renforcé ma patience et ma force mentale et je me suis cultivée.

D’autre part, je me suis demandée ce que la Vie (Dieu pour moi) veut m’apprendre. Comment je peux rendre cette expérience utile aux autres ? Et enfin, comment rendre cette situation positive ?

Le plus important c’est de se raccrocher au moment présent, de vivre juste un moment après l’autre. En effet, il est rassurant de penser que tout finit par passer. J’ai laissé le temps au temps.

Pour autant, cela n’a pas été facile, je vais pas te mentir ! J’ai aussi pleuré, souvent… sans amertume, simplement en acceptant aussi ces crises de larmes irrépressibles. Ces larmes ont permis aux tensions dans mon corps de se relâcher, à mes pensées automatiques et dramatisantes d’avoir une porte de sortie. De plus, les larmes sont le diluant des émotions, et du stress. Alors, je n’ai pas cherché à les refouler, je les ai accueillies.

Au final, je pense que la Vie est tellement plus belle quand on l’accueille à cœur ouvert. De plus, ce que nous voulons est bien en deçà de ce que la Vie nous réserve. Pour conclure je te laisse avec cette phrase : tout problème est une opportunité déguisée.

Arrête de juger ! ou pas…

Ceci est bien, cela est mal. Il ou elle est mieux que moi, ou moins bien que moi. Peut-être veux tu être une meilleure version de toi-même…. donc mieux que maintenant, pourquoi ? Seras-tu vraiment mieux, plus ?…. ou juste différent ?

Pourquoi comparer ?

Laquelle de tes deux mains est la meilleure, la mieux ? Laquelle préfères-tu ? Si tu es droitier, je pense que tu me répondras : la droite ! Par contre si tu es gaucher, tu me répondras probablement : la gauche !

En fait, les deux sont juste différentes et complémentaires ! Mais si tu te positionnes en juge, il est évident que ton opinion dépendra de ton vécu, de ce que tu es. Un jugement ne peut pas être complètement objectif. Celui-ci dépend de qui tu es, de ton éducation, de ta culture, de tes croyances, etc…

Pendant longtemps, je n’ai pas osé partager les leçons que la vie m’a donnée au travers des maladies, entre autre. Il y a déjà tellement de personnes qui le font tellement bien ! Qu’est ce que je pouvais apporter de mieux, de plus ? Et voilà ! On est en plein dans le sujet ! Pourquoi vouloir faire mieux ? Donc, cela revient à dire que si ce n’est pas meilleur, ça ne vaut pas le coup ?

Non mais, sérieux, je me prends pour qui, là ?!
Aujourd’hui, je m’en fous ! J’ai compris que je suis unique, que mon expérience est unique, que ma réalité est unique… donc, je peux apporter ma différence, sans prétention, avec humilité. Attention ! Humilité n’est pas un mot rabaissant ! Être humble signifie, être à sa juste place. C’est ce que je m’efforce de faire.

Est-il possible de ne pas juger ?

Tu en conviendras… c’est pas facile ! Je pense même que bien souvent, c’est impossible. En effet, la première fois que tu vois quelqu’un, forcément tu vas l’évaluer, le comparer en fonction de ce que tu connais. (Je dis « tu » mais bien sûr, je le fais aussi !). Il en va de même pour toute situation, comportement ou événement.

Il suffit d’observer le regard, voire les réflexions des gens devant le caprice d’un enfant dans un supermarché, par exemple. Je suis sûre que cela te parle ! 😜

Comment faire en pratique ?

Et bien, je dirai : en toute circonstance juge avec compassion. Y compris toi-même ! Sois différent, pas meilleur ! Avance sur le chemin de ta vie en faisant de ton mieux pour être ce que tu es. Simplement être toi, même si cela signifie être à contre-courant, être différent, et pas forcément le meilleur.

Ne te compare pas aux autres, sois toi-même, en toute simplicité !

Pour ou contre ?

Drôle de question, hein ? Et pourtant, derrière cette question il y a toute une philosophie et surtout une grande leçon de vie que j’ai apprise grâce à la RCH et à la spondylarthrite ! Merci la vie !

Lorsque tu es contre (quelque chose) c’est que tu n’en veux pas. D’accord ? Par exemple, tu peux être contre la guerre ou la violence. Ce serait cool, que cela disparaisse, n’est ce pas ?

Comment faire ?

La première chose qui vienne à l’esprit, est souvent : je vais me battre contre. C’est ce que j’ai fait. En effet, quand les maladies ont envahit ma vie, j’ai refusé l’idée de rester inactive. Donc, avec l’aide de l’allopathie, j’ai mis tout mon cœur à lutter contre les maladies. Sans succès. Les traitements étaient inefficaces, et j’étais de plus en plus en plus mal.

Si on y pense… c’est plutôt logique. En effet, les maladies étant un moyen pour mon corps de compenser un déséquilibre…. et bien, en luttant contre elles, je luttais contre moi-même ! C’était épuisant et inefficace.
De plus, si, par exemple tu te bats contre la violence en utilisant la violence, au final tu nourris la violence ! Je me suis vite rendu compte que je devais changer de stratégie.

Être constructif !

Ainsi, j’ai commencé à me battre pour ! Pour quoi ? Et bien, pour renforcer ma santé ! En faisant cela, j’ai donné des armes à mon corps, afin qu’il puisse de lui-même revenir à un état d’équilibre. En fait, je me suis très vite rendu compte, que mon organisme est beaucoup plus intelligent que moi, et qu’il faisait très bien les choses. En effet, à partir de ce moment là, les maladies ont cédé du terrain. Bien sûr, j’ai changé beaucoup de choses dans ma vie, en commençant par mon hygiène de vie, mon alimentation puis mon état d’esprit. Très vite, j’ai commencé à aller mieux ! C’est Hypocrate qui dit : « quand quelqu’un désire retrouver la santé, demandez lui d’abord s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie ! »

Parfois, il est nécessaire de prendre des médicaments. Le tout est de savoir dans quel but. En effet, si tu prends des médicaments, dans l’idée de supprimer des symptômes afin de pourvoir reprendre le cours de ta vie comme avant… tu vas dans le mur ! Il y a une forte probabilité pour que les symptômes reviennent, voire une certitude ! Par contre, il peut être nécessaire de prendre des médicaments pour soulager l’organisme, le temps de réadapter ta vie. Dans tous les cas, il est bon d’en parler avec des professionnels de santé.

Et puis, il y a certaines choses, contre lesquelles on ne peut pas se battre ! J’aime beaucoup ce proverbe chinois qui dit : « ne maudit pas les ténèbres. Allume une bougie ! ». En mettant en pratique cette philosophie, les maladies ont de moins en moins de place dans ma vie au fur et à mesure que ma santé se renforce.

Alors, je te souhaite de battre pour la lumière, pour l’amour et pour la Vie ! Ne te trompe pas de combat.

Vivre heureux !

Es-tu heureux ? Comment faire pour vivre heureux ? Je te propose ici de changer ta façon d’appréhender le sujet. Imagine…
Si le bonheur était juste une vue de l’esprit accessible à tous, indépendant des circonstances. Cela voudrait dire que vivre heureux se décide, ce serait donc un choix ?! Ce serait trop bien, avoue ! Tout le monde choisirait d’être heureux, non ?!

Mais, bien sûr, pour cela, il faudrait connaître cette possibilité. Savoir que tu peux choisir d’être heureux. En effet, comment choisir une option quand on ne sait pas qu’elle existe ? Et bien, simplement en changeant de positionnement. En effet, ainsi tu peux voir apparaître de nouvelles options, invisibles jusque là. Et donc, Tu peux faire des choix différents.

C’est ce qui m’est arrivé et c’est ce que je veux te partager, aujourd’hui. Parce que oui ! Être heureux, ça se décide !

Pourquoi moi ?!

La première fois que je me suis posée cette question, c’était au moment du diagnostic de la RCH. Puis, cette question est revenue, au moment du diagnostic de la spondylarthrite. Pourquoi moi ? C’est pas juste ! Comme si c’était plus juste que ça n’arrive qu’aux autres !…😂

Pourtant, avoir un toit, me paraît juste… je ne me demande pas « pourquoi moi ?! ». Il en a été de même pour la naissance de mes enfants, 3 enfants en pleine santé, sans handicap, sans maladie génétique ! Je l’ai toujours considéré comme normal…. tout comme beaucoup d’autres choses.

As-tu remarqué, comme les « bonnes choses » sont justes, normales et comme les « mauvaises choses » sont injustes, anormales ?

Juste ?! Si la vie était juste, ça se saurait, n’est-ce-pas ?! Mais de quelle justice parle t-on ?
De celle des hommes ? Alors, non, la Vie n’est pas juste.
De celle de l’Univers, de la Vie (de Dieu, pour moi) ? Alors, oui, la Vie est juste.
En effet, je pense que toutes les expériences que nous vivons sont bonnes pour nous, à conditions qu’on les accepte et qu’on les rendent positives. Et oui, y compris la maladie ! Cela m’a fait grandir, changer ma façon de voir les choses, comprendre l’importance de ma liberté de choisir.

L’émerveillement !

Depuis que j’ai pris conscience de cet état de fait, j’ai choisi l’émerveillement. Ainsi, j’ai choisi d’être heureuse ! En effet, j’ai réappris à m’émerveiller de tout et de rien(s). Tu as bien lu : réappris ! Voir les choses, événements ou autres, comme si c’était la première fois. En fait, c’est toujours la première fois… puisque chaque instant est unique. Par exemple, tu n’auras jamais deux fois le même coucher de soleil, ni deux fois la même grippe !

Je m’émerveille de la nature, mais aussi des animaux, des gens, des synchronicités de la vie… ainsi de ce que je suis une créature merveilleuse. En effet, la maladie est une expression de la vie, elle est une solution pour le corps et non un problème. La maladie est le signe que le corps cherche à retrouver un équilibre perdu (pour différentes raisons). La perfection et la complexité du fonctionnement du corps humain sont juste extraordinaires !

Prendre le temps d’être heureux

Et puis, si tu veux être heureux, prends, chaque jour, le temps de faire quelque(s) chose(s) qui te rend(ent) heureux ! Ne laisse pas les obligations du quotidien te faire oublier l’essentiel : Vivre !

Le bonheur, ça se cultive, ça s’entretient. Prends le temps de vivre en pleine conscience les moments où tu fais ce qui te rend heureux. Ancre toi dans le présent, sois entièrement à ce que tu fais. En effet, le passé n’existe plus, et le futur n’existe pas encore. Seul le moment présent est réel.

Lâcher prise

C’est une expression à la mode, souvent employée pour dire : « ne te prends pas la tête ». Mais, concrètement, tu sais comment on fait ? Je ne sais pas comment il faut faire. Cependant, je peux te dire comment moi, je fais.

En toutes circonstances, je fais de mon mieux, tout en gardant à l’esprit que le résultat ne m’appartient pas. En effet, il y a beaucoup d’éléments extérieurs non prévisibles et non maîtrisables qui font que le résultat ne dépend pas de moi même si je fais de mon mieux.
Penser ainsi est libérateur : adieu la culpabilité, le remords, la tristesse, le regret,… Il reste juste la joie d’avoir donné le meilleur de soi !

Si tu as une autre manière pratique de ne pas te prendre la tête et donc de lâcher prise, n’hésite pas le partager en commentaire. Comme cela tout le monde pourra en profiter !

Le changement, en pratique

Dans mon précédent article, je t’ai démontré que tout le monde peut changer, et oui, toi y compris ! Maintenant je vais te donner des moyens pratiques d’arriver à le faire. Mais attention ! Ce n’est pas exhaustif ! Si tu as expérimenté d’autres moyens, merci d’en faire profiter les lecteurs de ce blog en témoignant dans les commentaires.

Tout d’abord je vais te parler de ce qui ne marche pas : tout miser sur la volonté ! Si ça marchait, ça se saurait !
Pour preuve, tous les régimes amaigrissants basés sur la restriction, le contrôle et l’éviction ne fonctionnent pas ! Pourquoi ? Simplement parce qu’ils demandent énormément d’énergie et engendrent de la frustration. (Pas très rentable, tout ça).
En effet, plus tu résistes à une pulsion primaire (la nourriture dans cet exemple) plus tu dépenseras d’énergie avec pour seule récompense de la frustration. Sans compter que cette résistance entraîne un état de stress… qui donne envie de manger (ou autre travers) et qui pousse le corps à stocker ! Enfin, tu finiras forcément, tôt ou tard, par craquer ! Et chaque kilo que tu reprendras sera chargé de culpabilité, de remord et de dévalorisation de ta personne….
Et puis pour vouloir, il faut pouvoir vouloir !

Ok… mais alors comment faire ?

D’abord, il faut comprendre

Pourquoi es-tu tellement accroché à ces habitudes et esclave de ces pulsions ? Je pense qu’il y a 2 raisons principales : la recherche du plaisir immédiat, et l’habitude. Je t’explique.

Le plaisir

Et bien oui ! La plupart de tes choix est guidée par le plaisir avec le moins d’effort possible. Là, je t’apprends rien. Mais sais-tu pourquoi ? Et bien simplement parce qu’à chaque fois que tu assouvis un besoin primaire (nécessaire à ta survie en d’autres temps), le cerveau libère une dose de dopamine. La dopamine est l’hormone du plaisir à laquelle on est tous accros ! Ça, c’est physiologique. Tu comprendras que la volonté ne peut rien contre la physiologie ! Ton corps réclamera toujours plus de dopamine.

En fait, plus ta vie te semblera triste et inutile, plus tu chercheras le plaisir facile. Bien sûr, tu ne te sentiras pas mieux pour autant, et il t’en faudra toujours plus !

L’habitude

Ton cerveau est un super ordinateur. Mais comme toi, il cherche à économiser ses efforts : il a tellement de tâches à gérer ! Alors pour rester optimal, il crée des automatismes. Un peu comme des fonctions qui se lanceraient toutes seules sur ton ordinateur, la sauvegarde par exemple.

Tu sais, ce sont toutes ces choses que tu fais « sans réfléchir », de manière machinale. Tu n’as pas besoin de réfléchir comment faire ton café le matin, ou comment tu vas faire pour démarrer et conduire ta voiture…. juste tu le fais ! Et ben voilà, pour la recherche du plaisir, c’est la même chose. Tu te tournes toujours vers ce que tu connais par automatisme. De ce fait, dés que tu ressens une émotion que tu ne sais pas gérer, tu te tournes toujours vers la même source de plaisir : la nourriture, la cigarette, le sexe, la drogue, le sport, le jeu, la télé, les réseaux sociaux….. Chacun son trip !

Ce tableau ne laisse pas beaucoup de place à l’optimisme…. je te l’accorde. Pourtant il existe des solutions. Étant donné que la lutte (par la volonté) ne fonctionne pas, je te propose la douceur et la bienveillance.
En fait, je vais surtout te parler de mon expérience, (c’est une ancienne boulimique qui te parle)

Trouver une autre source de plaisir

Pour échapper aux pulsions alimentaires (ou autres pulsions), c’est ce que j’ai fait dans un premier temps…. et pour moi, cela a été le sport et plus particulièrement la course à pieds. A chaque fois, que j’étais « mal » et que l’envie de manger me prenait…. je mettais mes baskets et j’allais courir ! Au début, juste quelques minutes suffisaient. Et puis, je me suis vite rendue compte que courir le matin, me permettait de beaucoup mieux gérer mes émotions de la journée.

Du coup, il m’était devenu difficile de commencer une journée sans courir. Mais, au fil du temps, j’avais besoin de toujours courir plus de kilomètres et plus vite, jamais de pause, même en vacances… tu vois où je veux en venir ? J’étais dans la performance. Le fait de me dépasser m’apportait énormément de plaisir. Mais en plus, voir de l’admiration dans le regard des autres (lorsque je disais que je me levais à 6 h pour courir 1 ou 2 heures) me valorisait à mes propres yeux…. Ainsi, je recevais suffisamment de shoots de dopamine et la nourriture n’était plus un problème.

Et oui, tu as compris, j’avais juste changé d’addiction ! La vie s’est chargée de me le montrer, le jour où je n’ai plus pu courir… ni même marcher, certains jours : J’ai rencontré la spondylarthrite ankylosante. Il a donc fallu que je me remette en question et que je trouve une autre solution.

Définir mes émotions

J’ai essayé de comprendre à quelles occasions les pulsions alimentaires étaient irrépressibles. Très vite, je me suis rendue compte que la colère, la frustration et la fatigue étaient à l’origine de ce besoin de compensation. J’ai donc commencé par définir chaque émotion, par apprendre à la nommer, puis à l’accepter et enfin à l’exprimer (c’est mieux dehors que dedans !).

Ensuite, il me fallait trouver d’autres sources de plaisir, et de satisfaction sans tomber dans une autre addiction.

Faire de nouvelles expériences

Ou, autrement dit, sortir de mon confort. As-tu remarqué comme réussir quelque chose pour la première fois, est source de plaisir ? Donc, j’ai commencé à apprendre.

En fait, apprendre est une immense source de plaisir. Apprendre à me connaître, apprendre à repousser mes limites, apprendre de nouvelles compétences….
et bien non !! ce n’est pas devenu une nouvelle drogue ! Pourquoi ? Parce que je ne suis pas dans la performance. Je ne cherche pas à connaître toujours plus de choses, bien que je reste curieuse…. je change simplement ma façon de voir la vie, en douceur. Les nouvelles compétences que j’ai acquises sont source de plaisir. Je t’explique.

J’apprends le fonctionnement des maladies

Refusant de n’être que « patiente », j’apprends la diététique, la physiologie… j’apprends à me connaître, et à écouter mon corps.
J’apprends à être plus positive, plus optimiste.
Aujourd’hui, je vis sans traitement médical.

J’apprends à respirer

D’abord en pratiquant la cohérence cardiaque, c’est facilement accessible. Quel plaisir, quelle joie, la première fois que je suis arrivée « à dissoudre » ma colère par ma respiration !

Au fil du temps, je gère de mieux en mieux mes émotions, et chaque fois, j’ai droit à ma dose de dopamine ! Youpi 🥳

J’apprends à méditer

Grâce à cette compétence, j’arrive à gérer les grosses émotions. Mais surtout, je vis sans anti-inflammatoire. Par la méditation, j’arrive à accepter et à vivre avec moins de douleurs et moins de stress.

J’apprends à jeûner

J’ai découvert par le jeûne, une méthode imparable pour arrêter une crise inflammatoire ! Et pas que !
Notamment, il est terriblement efficace pour stopper les addictions en général. En effet, il agit un peu comme un « reset », il permet de remettre les compteurs à zéro. J’ai fait une série d’articles sur le jeûne.
De plus, après une période de jeûne, je redécouvre les odeurs et les goûts des aliments avec un plaisir décuplé !

J’apprends à prendre le temps

Ne faire qu’une seule chose à fois… ça paraît un peu bête, dit comme ça. Mais pourtant… Je suis tellement plus efficace comme ça ! Et quelle source de plaisir. Essaie, tu verras par toi-même.
J’apprends à aller moins vite, à faire de plus petits pas (je ne parle pas de marche, hein ! mais d’étape, de changement). En effet, chaque petit changement réussi, chaque petite victoire…. et hop ! Une décharge de dopamine. Avec en prime, l’envie et la force d’aller plus loin.

En fait, tous les apprentissages pré-cités m’ont amenée à être de plus en plus souvent en pleine conscience.

La générosité

C’est vraiment incroyable ! J’ai découvert à quel point le don est source de plaisir ! Se tourner vers les autres et donner. Ne serait ce qu’un sourire…. Tu peux donner aux autres bien sûr, mais également à toi-même : du temps, de l’amour, de la bienveillance, de la patience…. Finalement, plus tu es généreux envers toi-même, plus tu le seras envers les autres !

Vivre en pleine conscience

Être entièrement dans le moment présent. En fait, il s’agit de prendre conscience de toutes les informations renvoyées par tous tes sens. Accepter et reconnaître les odeurs, les goûts parfois, les sons, les sensations (le vent par exemple), les émotions aussi.

Cela permet de prendre du recul, et surtout d’apprendre à se satisfaire et à se réjouir de ce que l’on vit. J’ai appris à m’émerveiller de tout et de rien. Chaque petit moment de bonheur « en conscience » amène une dose de dopamine.

En fait, j’ai appris que la vie est neuve à chaque instant !

Aujourd’hui, je suis accro à la beauté de la vie !! Je suis sûre que toi aussi, tu peux apprendre à vivre vraiment ! Choisis la vie

Vivre avec la douleur

Quand les médecins m’ont dit que j’avais une RCH puis une spondylarthrite ankylosante, il m’ont aussi dit : « ne vous inquiétez pas, ce n’est pas une maladie mortelle ». Cependant aucun d’entre eux ne m’a dit comment on fait pour vivre avec… avec la maladie mais surtout avec la douleur !

Ne pouvant pas prendre d’anti-inflammatoires, il a bien fallu que j’apprenne. Je te propose de t’expliquer ma façon de gérer les fortes douleurs mais aussi les moins fortes. Je me sers d’un mélange de méditation, de pensée positive et d’auto-hypnose.
Cela m’a demandé, du temps, et surtout de l’entraînement ! En effet, c’est comme un muscle, il faut l’entraîner pour plus d’efficacité. Mes premières tentatives n’étaient vraiment pas efficaces, il m’a fallu beaucoup de persévérance.

Ceci est un témoignage pas une recette. Si tu veux t’y essayer, je t’encourage à adapter ma « méthode » et surtout à ne pas te décourager si ça ne « marche pas » du premier coup. Rappelle toi, tant que tu continues d’essayer, tu n’as pas échoué ! Il te faudra de la patience et de la persévérance.

Accepter la douleur

Tout d’abord, il faut l’accepter. En effet, la douleur n’est pas ton ennemie. Elle est un symptôme, un indicateur de ta santé. Apprécie les jours où elle est moins forte, voire absente.

Commence par ne pas la juger. Ramène la douleur à une sensation comme une autre. Une démangeaison par exemple, ou à la chaleur du soleil sur ta peau… ce n’est ni bon, ni mauvais, c’est juste une indication, une sensation.
Cet état d’esprit est très important, car il permet de prendre du recul. C’est ma première technique.

Je commence par analyser la douleur sans la juger. Je me demande par exemple : quelle est son intensité ? Est-elle sourde, vive, pulsative, irradiante ? Oû prend-elle sa source ?jusqu’où s’étend-elle ? Tout en faisant ce travail, j’essaie de ralentir au maximum, le rythme de ma respiration. Si la douleur est pulsative, je règle ma respiration sur les pulsations de la douleur, puis lentement je ralentis ma respiration… tu verras les pulsations de la douleur ralentissent et parfois son intensité aussi !

Ne pas lui laisser toute la place

Pour cela, je porte mon attention sur les autres sensations de mon corps. Une petite démangeaison (je ne me gratte pas, je fais comme pour la douleur, je l’analyse), la caresse du drap ou d’un vêtement sur ma peau, ou encore une autre douleur tellement moins forte que je l’avais occultée… puis, je fais le même travail avec les sons que j’entends, les odeurs… plus j’ouvre mon esprit plus la douleur passe en arrière-plan. Elle est là, bien sûr, mais elle ne prend pas toute la place, et elle devient supportable. Elle fait partie d’un ensemble de sensations ni plus ni moins.

L’imaginaire

Je m’invente un lieu de soin et de douceur.
Je choisis une couleur, par exemple qui va remplir mon corps et diluer les sensations avant de les dissoudre.
Etre en apesanteur dans un nuage…
Je vais imaginer une armée de petites créatures qui vont venir « réparer » la zone douloureuse.
Ou encore, je vais devenir un arbre qui puise sa force dans le sol, sentir la vie (sous forme de sève) inonder chaque partie de mon corps.

A toi de trouver les images et les lieux qui te parlent. Tu verras le pouvoir incroyable de l’imaginaire !

Ici et maintenant

Je m’ancre dans le moment présent. Ici et maintenant.
C’est à dire que je vais être très attentive à ce que je fais, ou à ce qui m’entoure si je ne fais rien.

Par exemple, si je fais la vaisselle, je vais être attentive à la sensation de l’eau sur mes mains, à l’odeur du produit, aux différents sons des chocs de la vaisselle, etc…
Si je suis avec d’autres personnes, je vais être attentive de la même manière. C’est à dire que je vais porter mon attention sur les détails qui habituellement passent inaperçus. Plus particulièrement sur les détails plaisants : un sourire, la beauté de la couleur des yeux, l’harmonie des formes d’un objet…

Je ne cherche pas à faire taire la douleur, ou à l’oublier. Je fais en sorte qu’elle soit une compagne, parmi d’autres en lui laissant le moins de place possible.

Je pense que tu as compris l’idée générale. Si ce n’est pas le cas, j’attends tes commentaires ! Tu peux aussi compléter cette « méthode » par ta propre façon de gérer les douleurs. La zone des commentaires est faite pour cela.

Bien se nourrir ? Ou bien s’alimenter ?

Je t’entends déjà me dire : « oh ! Ça va, il faut pas jouer sur les mots, hein ?! C’est la même chose ! »
Et bien non ! Ce n’est pas la même chose ! Déjà, ça s’écrit pas pareil !

Sérieusement, ce n’est pas qu’une question de sémantique. En effet, je pense que l’alimentation est une nourriture. Il est important d’en prendre conscience si tu veux changer tes habitudes et avoir une meilleure hygiène de vie. Je t’explique mon point de vue.

Définitions

« Se nourrir » est un verbe utilisé pour décrire une action quotidienne et vitale.
 « S’alimenter » est un verbe utilisé pour décrire l’action d’absorber des aliments afin de rester en vie.

S’alimenter, c’est se nourrir, mais se nourrir n’est pas forcément s’alimenter !

En effet, nous avons besoin de nourrir notre corps par l’alimentation et la respiration. Mais nous avons aussi besoin de nourrir notre intelligence, notre spiritualité, nos relations affectives, notre épanouissement personnel…. je te laisse compléter cette liste non exhaustive !

Trouver le bon équilibre

Comme toujours, pour un fonctionnement optimal, et donc une bonne santé, il faut trouver le bon équilibre.

As-tu remarqué, comme la nature n’aime pas le manque ? Lorsqu’une espèce animale diminue en nombre, une autre en profite pour se multiplier… c’est la même chose dans le règne végétal, ainsi que dans notre corps. La vie cherche toujours à retrouver un état d’équilibre et à combler les manques.
Ainsi, je pense que la plupart des troubles alimentaires naissent d’un déséquilibre, d’un manque de nourriture affective, spirituelle, relationnelle ou autre… quand je suis détendue et entourée de gens que j’aime dans un environnement agréable, je suis plus vite rassasiée à table. Dans une situation inverse, où je me sens mal, j’aurai tendance à manger plus, et plus souvent. Tu connais ?… les fringales, les grignotages irrépressibles ?

Si tu veux être en bonne santé, commence par t’assurer d’être bien nourri dans tous les domaines de ta vie, pas seulement au niveau de l’alimentation. Manger sainement ne suffit pas !
J’irai même jusqu’à dire, qu’il vaut mieux manger des grillades et des pâtes avec des amis, au soleil, plutôt que des aliments bio et crus, seul dans une cave pendant une guerre. Attention ! Ne me fait pas dire ce que j’ai pas dit !! Le mieux restant bien sûr de manger bio et cru, au soleil avec des amis !

La respiration

As-tu déjà pensé que ta respiration, et donc l’oxygène que tu inspires fait aussi partie de ta nourriture ? C’est même la plus vitale. En effet, on ne peut pas s’arrêter de respirer plus de quelques minutes pour les plus fort d’entre nous. Alors que l’on peut s’arrêter de boire ou de manger pendant plusieurs jours.
L’oxygène est la première source d’énergie et de nourriture pour nos cellules. Respirer un air vicié est aussi délétère, qu’une alimentation polluée par des additifs chimiques (les conservateurs par exemple).

La respiration fait partie des 4 lois fondamentales qui régissent la santé humaine. Elle occupe la première place devant l’alimentation, le repos et l’élimination.

Et pourtant, la plupart du temps, on respire sans y penser !

Je te parlerai plus en détail de la respiration dans un prochain article.