Le petit-déjeuner

Tu ne manges pas ? Super ! Surtout ne change rien ! Continue ton jeûne intermittent. Et bien oui ! Tu ne le sais peut-être pas… mais ne pas manger le matin, c’est un jeûne intermittent. Hypocrate le préconisait déjà à son époque. Le petit-déjeuner est un concept récent. En tout cas tel qu’on le connaît aujourd’hui. En effet, pendant très longtemps, il n’était pas systématique. En fait, il s’agissait surtout de finir les restes de la veille, (ben, oui, pas de frigo…), et donc il était pauvre en sucres.

Définition

Déjeuner signifie rompre le jeûne de la nuit. Les anglais parlent de breakfast, littéralement en français : casser le jeûne.

Tu as certainement entendu dire que le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée… oh non ! Tu le dis toi aussi ? Je vais faire comme si je le savais pas, ok ? Ça m’arrange.
En effet, je ne suis pas du tout d’accord avec ça ! Pourquoi ?

Le système digestif a besoin de repos

Et bien oui ! La nuit ne suffit pas !
En effet, lorsque tu manges, ton corps n’utilise pas tout de suite tous les nutriments. (Heureusement ! Sinon nous devrions manger en permanence). Ces nutriments sont donc stockés, essentiellement dans le foie, sous forme de sucres. Au fur et à mesure que ta glycémie baisse, le foie va libérer du sucre. Puis, lorsque la réserve du foie est vide, celui-ci va se nettoyer. N’oublie pas que le foie est un filtre ! Et comme tous les filtres, il s’encrasse s’il n’est pas régulièrement nettoyé !

Le matin, quand tu te lèves le foie n’a pas forcément épuisé ses réserves de sucre. Dans tous les cas il n’a pas eu le temps de se nettoyer. En effet, il faut respecter un jeûne d’au moins 14 ou 16 heures pour que cette opération ait lieu.

Réveille ton système digestif en douceur !

Tu ne le sais peut-être pas, mais lorsque tu te réveilles, ton système digestif dort encore ! En effet, comme le diesel, il a besoin d’un temps de chauffe ! C’est la raison pour laquelle, bien souvent, tu n’as pas faim au saut du lit. La sensation de faim n’apparaît qu’environ 1 à 2 heures après le réveil.
Boire un verre d’eau au lever permet de réveiller le système digestif plus vite et en douceur.

Mais j’ai faim le matin !!

Vraiment ?! Es-tu vraiment sûr que ce soit de la faim ? N’est ce pas juste une sensation ? Ou une habitude ?

Fais l’expérience de ne pas tenir compte de cette sensation. Tu constateras qu’elle disparaît vite parce que ce n’est pas vraiment de la faim ! En fait, bien souvent, il s’agit de ton foie qui se nettoie ! Et les gargouillis au niveau de l’estomac !? Hein ? Et bien, ils correspondent à une « vidange » de l’estomac et du duodénum ! Un peu comme une chasse d’eau.

Si tu manges à ce moment-là, tu interromps le processus de nettoyage…et la « sensation de faim » disparaît.

Le diabète

Tu ne vois pas le rapport ? Si ton foie ne peut pas faire ce nettoyage, il sera de moins efficace dans le temps.

Et puis, à force ton foie sera saturé de sucre ! Donc ta glycémie sera plus élevée, donc ton pancréas sécrétera plus d’insuline pour que le sucre aille dans les cellules… et puis il arrivera un moment où le corps ne saura plus comment gérer tout ce sucre : bonjour le diabète de type 2 ! Ou la maladie de NASH (foie gras)… ou les deux !

Mais bon, je te reparlerai du diabète de type 2 une autre fois.

Oui, mais j’aime trop le petit-déjeuner !

Ah ! Ben oui ! Moi aussi ! En fait, le petit-déjeuner en soi n’est pas forcément un problème (sauf si tu manges vraiment n’importe quoi, bien sûr 🙄 ) ! Finalement, c’est plutôt l’heure à laquelle tu le prends qui pose problème !

Alors voici ma solution : je prends mon petit-déjeuner à 13 heures ou même plus tard ! Souvent mon premier repas de la journée est un repas composé uniquement de fruits.

Super pratique, si tu manques de temps pour cuisiner, et/ou si tu dois emmener ta gamelle au travail ! En plus, ne pas manger le matin, permet de se lever plus tard ! 😃

Jeûne, reprise alimentaire : bilan

Et bien voilà une semaine que j’ai interrompu mon jeûne. Il me semblait important de te donner quelques nouvelles.

Mon poids

Doucement, je retrouve mes kilos. Aujourd’hui je suis presque à 58 kg. Comme tu peux le voir, la reprise de poids est assez rapide. J’ai repris mon alimentation hypotoxique et le jeûne intermittent parfois sec, parfois à l’eau.

Les douleurs

J’ai commencé ce jeûne avec une grosse crise inflammatoire dûe à une spondylarthrite ankylosante. Cette crise était particulièrement douloureuse et fatigante.

Or, ce matin, je me suis réveillée encore un peu fatiguée mais sans vraie douleur ! En fait, cela fait plusieurs nuits que je ne suis pas réveillée par les douleurs ! Quel confort ! C’est vraiment maintenant que je ressens tous les bienfaits du jeûne.

Mon sommeil

Les premières nuits de ma reprise alimentaire, j’avais encore quelques insomnies dûes à la détox. Mais maintenant, je dors super bien !
Cette semaine, j’avais encore besoin de beaucoup dormir. En effet, mon corps avait besoin de « récupérer » après le stress de cette semaine de jeûne. Il est vraiment très important de respecter ce temps de repos afin que l’organisme puisse se renforcer. C’est pourquoi, lorsque j’en ressentais le besoin, je faisais de petites siestes. De plus, je faisais peu d’activités physiques, juste le minimum syndical !

Pourquoi le jeûne est bénéfique ?

Et bien, le jeûne répond à 2 principes de vie, 2 lois de vie. L’homéostasie et l’hormèse. Je t’explique :

L’homéostasie

C’est la capacité d’un organisme vivant à maintenir l’équilibre de son milieu intérieur, quelles que soient les contraintes externes. C’est l’instinct de survie du corps. Ceci est d’autant plus vrai, lorsque tu lui facilites la tâche par le jeûne par exemple. Je parle ici du jeûne alimentaire mais pas que. En effet, lors du jeûne, il bon de s’isoler des réseaux sociaux, des relations humaines plus ou moins toxiques, de limiter les émotions négatives…. de se mettre au repos complet !

A ce moment-là, le corps est en pleine action ! En effet il œuvre à rétablir l’équilibre, à faire tout ce qu’il n’a pas la possibilité de faire au quotidien. Il ne travaille plus à régler seulement l’urgence, mais il travaille aussi sur les problèmes de fond.

Et puis, il y a la loi de l’hormèse.

La loi de l’hormèse

Tu ne le sais peut-être pas, mais c’est une loi que tu connais bien ! En effet, on peut la résumer à : « ce qui ne tue pas, rend plus fort ».

La loi l’hormèse repose sur un stress, intense, ponctuel suivi d’un long temps de repos. Cela permet à l’organisme d’apprendre à s’adapter et à se renforcer.

Le jeûne est un stress. En effet, le corps change son fonctionnement. Il inverse son énergie, il passe en mode cétogène, et il se nourrit de lui-même. Cependant, il est très important de respecter ce long temps de repos après le jeûne. En effet, c’est pendant ce temps de récupération que l’organisme se renforce.

Tous les sportifs, et particulièrement les body-builder le savent très bien ! Ce n’est pas quand ils soulèvent de la fonte qu’ils font du muscle….. mais pendant le repos qui suit l’entraînement !

Je trouve cette loi vraiment très intéressante. En effet, la première mise en pratique que j’ai expérimenté a été la douche froide. Depuis le diagnostic de la RCH puis de la spondylarthrite ankylosante, je devenais de plus en plus frileuse. J’avais tout le temps froid, peu importe le nombre de couches de vêtements que je superposais… j’avais froid à l’intérieur.
J’ai donc décidé de me confronter au froid pour me renforcer… ainsi j’ai pris l’habitude de terminer mes douches en coupant l’eau chaude…

Ne t’emballes pas, hein ! La première semaine, c’était juste les pieds !! Il faut y aller doucement… parce que « ce qui ne tue pas rend plus fort…. mais ce qui tue… et ben… ça tue ! ». Il s’agit de ne pas aller au delà de ce que tu peux supporter !

Mais aujourd’hui, environ, un an après, je me douche uniquement à l’eau froide (sauf une fois par semaine), et j’aime ça !! Mais surtout, je ne suis pas plus frileuse que Chéri ! Je n’ai plus « froid à l’intérieur » et je mets moins de couches !

Différentes façons d’expérimenter la loi de l’hormèse

En tout premier lieu, tu l’auras deviné, je mettrai le jeûne, intermittent ou non, qui permet de booster le métabolisme, et de nettoyer régulièrement le corps.

Après, il y a l’activité physique. Cela va permettre le renforcement du système hormonal, du système nerveux et du système immunitaire.

Ensuite, il y a l’exposition aux pics de température, que ce soit au chaud ou au froid. Il va y avoir une gymnastique de tout les capillaires. En effet, il va y avoir un va et vient entre de la vasoconstriction et de la vasodilatation.

Et enfin, il y a la respiration avec notamment la méthode de Wim Hof, qui est très célèbre.

La reprise alimentaire jour 2

Le matin

Réveil paisible après une nuit bien meilleure. Ma langue est toujours blanche, un peu moins quand même. Et je pèse 55, 8 kg ! J’ai déjà repris 200 g ! Par contre, j’ai super soif, je n’ai pas faim mais vraiment soif. Je vais donc vite aller prendre ma douche froide et savourer un bol de bouillon de poule.

Bon, cela fait 2 heures seulement que je suis levée, et j’ai sommeil, les yeux me brûlent de fatigue. Il me reste une heure avant d’aller chez le kiné… parfait pour une petite sieste !
Ma kiné n’en revient pas… elle n’a jamais senti mon dos aussi souple, les muscles et aussi leurs attaches ! Vive le jeûne ! Je le sentais bien, mais c’est toujours mieux de se l’entendre dire.

Midi, j’ai faim !

Tu me diras, rien d’extraordinairement ! Sauf que j’ai envie de viande, que de viande ! Et alors ? Ben, en temps normal, je suis pas vraiment fan de viande. En général, dans mon assiette c’est plutôt la viande qui sert de garniture aux légumes… Tant pis, je maintiens le cap : j’écoute mon corps !

Je mange donc un bon morceaux de poulet, accompagné d’un bol de bouillon…. et je me régale ! 😂

Le soir bonjour le premier sucre

Et oui ! Je commence à introduire le sucre dans ma reprise alimentaire. Pour y aller en douceur, je le fais par le biais d’un légume sucré : la courge butternut. C’est parti pour une soupe de courge, pour le gras je mets un peu de purée de noix de cajou.

Que c’est bon ! Je suis surprise par son goût sucré, je ne me rappelais pas que ça l’était autant ! Très agréable de redécouvrir les goûts. Je suis beaucoup plus attentive à ce que je mange. C’est une découverte à chaque nouvel aliment que j’introduis.

Pourquoi j’ai rompu le jeûne

C’est vrai ça, pourquoi ? Ma langue était toujours blanche, je ressentais vaguement la faim, mais ce n’était pas la sensation de faim que j’attendais car elle ne durait pas. En effet, d’habitude, à la fin du jeûne, quand la faim arrive… et bien, tu la ressens dans tout ton corps, dans chacune de tes cellules, de manière impérieuse. Ce n’est pas juste un gratouillis dans l’estomac !

En fait, il y avait d’autres signes. D’abord, c’était le cinquième jour de règles très abondantes, et que Chéri trouvait que j’avais les traits de plus en plus tirés. Ensuite, il y avait cette petite voix au fond de moi qui me disait : « arrête ». Et enfin, j’atteignais mon « poids limite ». C’était le poids que je m’étais fixé en début de jeûne, celui en deçà duquel je ne voulais pas descendre. Pourquoi ? Parce que, en deçà de ce poids là, je n’ai plus vraiment de réserves, Chéri me trouve trop maigre, et je veux garder une petite marge de manœuvre pour un prochain jeûne.

Cela m’amène à te parler de la perte de poids pendant le jeûne.

La perte de poids pendant le jeûne

En moyenne, j’ai perdu environ 800 g par jour. C’est beaucoup, je te l’accorde. Mais si tu jeûnes, tu ne perdras peut-être pas autant… ou peut-être un peu plus. En fait, on n’est pas tous égaux à ce niveau-là. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser plus tu es pléthorique (gros, gras, obèse,…) moins tu perdras, et plus tu es mince, plus tu perdras de poids par jour. Je suis d’accord avec toi, c’est pas juste mais c’est comme ça ! Cependant, il y a une explication logique.

Ça s’appelle le métabolisme. Plus ton métabolisme est rapide, moins tu stockes et plus tu brûles des calories. L’inverse est vrai aussi, plus ton métabolisme est lent, plus tu stockes et moins tu brûles de calories. Ce qui fait que les personnes minces ont un métabolisme élevé (et donc perdront plus de poids pendant le jeûne) contrairement aux personnes pléthoriques.

Rajoutons à cela que les hommes d’une manière générale, ont un métabolisme plus élevé que les femmes. C’est pourquoi, ils perdent leurs kilos en trop plus vite et plus facilement que les femmes. (Oui, c’est ça non plus ce n’est pas juste)

En pratique, une personne mince peut perdre jusqu’à 1 kilo par jour, une personne en surpoids peut ne perdre que 200 ou 300 grammes par jour.

Jeûner pour maigrir ?

Oui et non… en fait tout dépend de ton état d’esprit. Si tu considères le jeûne comme LA solution, tu vas dans le mur. Par contre si tu considères le jeûne comme un espace qui va te permettre de prendre le temps de faire une remise en question de ton hygiène de vie, un « reset » en quelque sorte, alors je dirais : pourquoi pas.

Tous les choix que tu as fait jusqu’à aujourd’hui font que tu es en surpoids. Si tu jeûnes et qu’après tu ne changes rien... ben tu reprendras plus de poids.

Le meilleur moyen de perdre du poids est de booster ton métabolisme. Pour cela le jeûne est un bon outil mais pas une solution. De ce fait, faire un jeûne intermittent permanent avec une alimentation physiologique (hypotoxique) sera efficace. Tu peux aussi rajouter un jeûne sec d’un jour par semaine.

Jeûner pour grossir

Oui et non…. si tu veux grossir, c’est que tu es trop maigre (là, je suis forte, quand même !). La vrai question est pourquoi tu es trop maigre. Si tu ne manges pas assez… oublie le jeûne quel qu’il soit. Si tu manges 3000 calories ou plus par jour et que tu n’es jamais rassasié, alors je pencherais pour une mauvaise assimilation. Soit c’est tes intestins qui sont encrassés et qui ne laissent rien passer, soit c’est ta lymphe qui est encrassée, et tes cellules ne peuvent plus absorber les nutriments. Il faut donc nettoyer. Effectivement le jeûne est un bon outil.

Sauf que tu ne peux pas te permettre de perdre du poids puisque tu en manques ! Alors je pense que le meilleur moyen est de partir sur un jeûne intermittent avec une alimentation physiologique.

La reprise alimentaire

Ce matin

Déjà, je peux te dire que l’insomnie du jeûneur a encore frappé ! Je suis restée éveillée entre 1h30 et 5 h ! Mais bon, une douche froide et un bol de bouillon de poule et j’ai de nouveau le wifi à tous les étages. Je me suis pesée aussi : 55,6 kg. Ce qui fait que j’ai perdu 6,1 kg depuis le début du jeûne. Ma langue est comme hier. La détox continue. Cependant j’arrête quand même l’expérience en douceur.

Par contre, après avoir bu le bouillon, j’ai eu sommeil, je suis donc allée faire une sieste. OK, il était 9h30, et alors ? La reprise alimentaire fait partie du jeûne, donc je continue à être très attentive à ce qui se passe dans mon corps.

Bon, je n’ai pas beaucoup dormi. J’ai été réveillée par les bruits (pas très discrets) de satisfaction de mon ventre. C’est comme si je sentais mes viscères se mettre en action au fur et à mesure de la descente du bouillon. La sensation était énorme ! Ça m’a fait rire 😂
Et… j’ai fait caca !! Si si, c’est super important ! C’est la preuve que tout mon système digestif est opérationnel. En fait c’est comme après une opération. Tu auras à manger léger après « les gaz » et, après les selles, tu mangeras normalement. Et ben, voilà ! J’y suis !

Mon prochain repas sera donc une raclette ! NAN….. je rigole…. ce sera juste une choucroute ! Mais certainement pas comme tu l’imagines… en fait, je vais juste manger le chou de la choucroute, mais cru ! En résumé, c’est du chou blanc lacto-fermenté que je copieusement arroser d’huile (le gras, c’est la vie). Dis comme ça, c’est moins fun, mais c’est quand même super bon !

Midi

Me voilà à table avec un grand bol de bouillon en entrée. Puis de la choucroute crue. J’adore la choucroute crue ! Tu connais ? Tu en as déjà mangé ? Non ? Et bien, tu manques quelque chose ! Perso, j’adore ! Et je me suis vraiment régalée. J’étais déçue d’être aussi vite rassasiée, mais je continue à écouter mon corps.

Pourquoi de la choucroute crue ?

La première raison, c’est que j’adore ça, et surtout, quand j’ai réfléchi à ce que serait mon premier repas, c’est la première chose à laquelle j’ai pensé ! Et au cas où tu ne l’aies pas encore compris, j’ai décidé de m’écouter.

D’autre part, mon estomac n’ayant rien eu de solide à digérer depuis 8 jours, il lui faut un aliment facile à digérer. Or il se trouve que la lacto-fermentation permet une pré-digestion de l’aliment grâce aux bactéries nécessaires au processus de fermentation et ce, tout en multipliant les micro-nutriments !

Ensuite, elle ne contient pratiquement pas de sucres ! Ben oui, le sucre est LE macro-nutriment à introduire TRÈS lentement ! Ok, et pourquoi ?

Attention au sucre pendant la reprise alimentaire

Si tu suis mon blog, peut-être es-tu surpris que je n’ai pas commencé par un jus de légumes/fruits ? Ne t’inquiète pas, je vais vite y revenir. Si je n’ai pas commencé par ça, c’est qu’il y a deux raisons : la première c’est que je ne suis pas fan des jus verts sans fruits. La deuxième raison, c’est que tous les autres jus contiennent trop de sucres pour une reprise alimentaire. Oui, oui, même les carottes !

En effet, cela fait une semaine que l’organisme fonctionne de manière cétogène (il produit son énergie à partir de la graisse et non du sucre). Cela signifie que pendant tout ce temps là, l’insuline était au chômage. Elle sert à réguler le taux de sucre dans le sang et là…. ben y avait plus de sucre.

Imagine maintenant, que je mange ne serait-ce qu’une banane bien mûre… je vais provoquer un pic de sucre, et donc un pic d’insuline. Ça va monter très vite et redescendre tout aussi vite ! Et…. j’aurai encore plus envie de sucre ! Ah, et c’est grave ?

Dans l’absolu, pas vraiment, sauf que cela peut mener à une reprise alimentaire incontrôlable, voire à de la boulimie… les effets positifs du jeûne risquent d’être vite oubliés. Dommage !

L’après-midi

Je n’ai pas d’énergie. J’ai fait une sieste mais après je reste sans énergie, sans courage pour quoi que ce soit jusque vers 18 h. Cela correspond à la digestion. Tu te rappelles ? Digérer prend 40% de notre énergie. Il faut que mon organisme reprenne l’habitude de gérer cela. Alors, je laisse couler et je glande. Lecture… câlin au chat… rien…

Le soir

Toujours dans l’idée de soulager le travail de digestion le menu de ce soir est le même qu’à midi. Pendant quelques jours, à chaque repas, je ne consommerai qu’une sorte ou 2 sortes d’aliments différents. Pourquoi ? Parce que « l’empilement alimentaire » (plusieurs plats ou mélange dans une même plat) perturbe la sensation de satiété, et on continue à manger même si l’on a plus faim, juste pour le plaisir. Or m’étant privée d’aliments pendant une semaine, il va arriver un moment où je vais avoir envie de tout, juste pour le plaisir du goût. Je suis tellement gourmande !

Cela va me permettre de me réaproprier la sensation de satiété et de reprendre de bonnes habitudes alimentaires.

Demain, je te parlerai un peu plus en détail de pourquoi j’ai arrêté le jeûne. Et surtout, je te parlerai de kilos. Perte de poids pendant et après le jeûne, jeûner pour maigrir, ou pour grossir ?…

Huitième jour de jeûne

168 heures

Cela fait 2 nuits que je dors mieux. En effet, je ne reste plus éveillée pendant plusieurs heures. Je me réveille plus ou moins toutes les heures mais me rendors très vite. Par contre, je rêve énormément ! Ce matin, je pèse 56 kg tout pile. J’ai donc perdu 5, 7 kg. Et ce matin, j’ai eu une grande joie : le bout de ma langue redevient rose ! Youpi !! C’est le début de la fin du jeûne.

Je vais pas te mentir, pour le moment je n’ai toujours pas faim. Par contre manger me manque ! J’adore manger, je suis gourmande. Et la sensation de plaisir d’aliments et de goûts dans la bouche me manque.
Bon cela ne fait que 2 heures que je suis levée… et j’ai sommeil. Je vais donc faire une petite sieste d’une demi-heure.

172 heures

C’est le début d’après-midi, et j’ai de nouveau sommeil. Alors, encore une fois je m’écoute et je vais m’allonger. Là aussi, une demi-heure me suffit. Chéri commence à être inquiet, il trouve que j’ai les traits tirés et « vraiment une sale tête »… ce n’est pas mon impression, mais je manque certainement de recul.

175 heures

Les inquiétudes de Chéri m’alertent. De plus, il me semble que j’ai un peu faim, ma langue est moins chargée, … Donc, je décide qu’à partir de ce soir, je vais doucement rompre le jeûne. Il est temps que je goûte mon bouillon de poule ! Chéri sera content de ne pas manger tout seul, même si je bois juste du bouillon. Je crois qu’il en avait un peu marre de manger seul….

Merci Christophe pour la question pertinente que tu as laissée en commentaire. Tu comprendras qu’il m’était difficile de faire le tour de la question en quelques mots (ce que j’ai quand même essayé de faire). Je pense que la réponse à cette question mérite d’être développée :

Quel est le bon moment pour commencer un jeûne ?

Et bien, tu peux commencer maintenant par un jeûne quotidien intermittent et pourquoi pas un jeûne intermittent sec (sans manger, sans boire). En pratique, il s’agit de réduire la plage horaire quotidienne pendant laquelle tu t’alimentes. En gros, tu ne manges pas pendant 16 à 18 heures par jour. Par exemple : tu manges le soir à 19 h et ton prochain repas le lendemain, sera entre 13 et 15 heures.
Ce type de jeûne est parfait pour débuter, mais aussi pour les personnes fragiles (les maigres sans réserves, les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les enfants, les personnes âgées). Ce jeûne ne comporte pas de risque.

En fait, tout dépend du type de jeûne et du jeûneur.
Si tu n’as jamais jeûné, je dirai maintenant. Maintenant est le bon moment. Par contre ne commence pas forcément par un jeûne long. En effet, tu ne vas pas t’attaquer à l’ascension du Mont Blanc sans t’être entraîner avant. Et bien pour le jeûne long c’est la même chose. Il ne faut oublier pas qu’un jeûne peut être dangereux. En effet, il reste un stress pour l’organisme. Il faut soit y aller doucement, soit être vraiment bien encadré (lors de stages par exemple). Et surtout, le plus important, il faut s’écouter, jeûner n’est pas un exploit !

Pour les autres jeûnes, il faut un peu plus le prévoir. En effet quand, par exemple, tu jeûnes 3 jours, il faut aussi compter 3 jours supplémentaires de ré-alimentation de repos et de ré-adaptation pour ton organisme. Pour une semaine de jeûne, il te faudra une semaine supplémentaire, etc…
En effet, pendant le jeûne, le corps est essentiellement en phase catabolique c’est à dire qu’il est en autophagie. En fait, il dégrade des molécules pour en faire de l’énergie. Ensuite, après le jeûne, il passe en phase essentiellement anabolique. C’est une phase de reconstruction.

Sans oublier, qu’avant un de faire un jeûne long, il est fortement conseillé de faire une « « descente alimentaire ». Pendant les quelques jours précédents le jeûne il faut réduire la quantité de nourriture de l’on mange, espacer les repas, et surtout réduire au maximum les sucres complexes. Le jeûne intermittent peut servir de descente alimentaire.

188 heures

Ça y est on se met à table ! Chéri mange comme il en a l’habitude avec un bol de bouillon de poule. Pour ma part juste 2 louchettes de bouillon.
Mmmmhh… as-tu lu « la première gorgée de bière » de Philippe Delerm ? Oui ? Alors je pense que tu comprends. Non ? Alors c’est peut-être l’occasion de le lire, sinon imagine… Il y a eu dans ma bouche un feu d’artifice de plaisirs !

J’ai été très vite rassasiée. Puis très vite, mon système digestif s’est remis en route. Dans mon ventre c’était la fête à la grenouille !

Demain sera donc le premier jour de la reprise alimentaire. L’histoire continue….

Le début se trouve ici :
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4
Jour 5
jour 6
Jour 7

Septième jour de jeûne

144 heures

Voilà une nouvelle journée de jeûne qui commence. Je me réveille en forme, étonnamment en forme même malgré mes règles. Ce matin, je pèse 56,9. J’ai donc perdu 4,8 kg depuis le début. Ma langue est toujours très chargée et je n’ai toujours pas faim. Je continue donc aujourd’hui encore !

Ce matin, Chéri a trouvé que ma peau était à nouveau très douce. En effet, ces derniers temps, elle devait de plus en « rugueuse ». Merci le jeûne qui travaille même là où on ne l’attendait pas.

Pour ma part, je me sens vraiment bien, ce matin. Je suis bien dans mon corps et dans ma tête, en harmonie. Il est vrai que lors du jeûne, je suis à chaque fois beaucoup plus ancrée dans le moment présent, plus attentive et plus concentrée (mes sens étant plus éveillés). De plus, je me sens reliée aux autres et à la nature. Cela m’amène à te parler de spiritualité.

Le jeûne et la spiritualité

Ce n’est pas un hasard que l’on retrouve la notion de jeûne dans toutes les religions. En effet, le jeûne amène une sensibilité particulière à la spiritualité. Voilà pourquoi, selon moi.

Comme je l’ai dit précédemment (jour 5), pendant le jeûne on est énergiquement inversé. En fait notre énergie est essentiellement déployée vers des activités internes inconscientes. De plus, on est beaucoup plus à l’écoute de soi, de son corps bien sûr, mais aussi de ses émotions et de sa spiritualité. De ce fait, il arrive un moment où des questions existentielles s’imposent à nous. De quoi je me nourris ? Quelle est ma finalité ? Quel est mon essentiel ?

Le jeûne nécessite un arrêt qui permet d’entrer en communion d’abord avec soi, mais aussi avec les autres avec la création et avec Dieu pour les croyants. On pourrait dire moins de consommation et plus de communion.
En fait, le jeûne permet de reprendre contact avec la vie qui est en moi, et qui est plus grande que moi.

Disons que cette vie est comme une source. Les rythmes de vie, les tracas du quotidiens viennent « ensabler » cette source. Le jeûne, lui, vient « désensabler » cette source qui ne demande qu’à jaillir.

En y réfléchissant, la méditation nous offre un peu la même chose. La méditation est aussi un arrêt pour entrer en communion avec soi et avec la création. Elle nous amène à nous centrer, à être à l’écoute de notre corps et de nos émotions. De plus, elle permet aussi de « désensabler » notre source intérieure et de reprendre contact avec la vie qui est en nous.. Donc si tu médites en jeûnant… waouuuhh !

D’autre part, je pense que le jeûne, lui-même, est un acte de foi. En effet, jeûner revient à accepter que la solution est déjà en moi, et qu’elle ne viendra pas de l’extérieur. Jeûner, c’est croire que la vie en moi est plus grande que tout et donc, je la laisse agir et régénérer mon être sans intervenir.

147 heures

Aujourd’hui encore, j’ai ressenti le besoin impérieux d’aller dormir ! Et ce de manière très soudaine. J’ai donc tout planté comme ça en début d’après-midi et suis allée me coucher 1h30. Au réveil, c’était parfait.

Cet après-midi, j’ai fait un bouillon de poule. Je suis aujourd’hui au 7ème jour de jeûne et la dernière fois, il me semble que c’est là que j’avais commencé à avoir faim. Alors comme ça, ma première prise alimentaire sera prête. Et oui ! Le bouillon de poule sera ma première prise alimentaire ! Je t’en reparlerai à ce moment-là.

La suite demain….

Le début de l’histoire…
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4
Jour 5
Jour 6

Sixième jour de jeûne

120 heures

Une nouvelle journée commence ! J’ai beaucoup mieux dormi. Je pense avoir été un peu trop active hier. Du coup je devais être en manque d’énergie nerveuse pour la détox. Il va falloir que je me calme un peu aujourd’hui ! Je n’ai toujours pas faim et ma langue reste très blanche. Ce matin, je pèse 57,7 kg. Depuis le début j’ai donc perdu 4 kg. Ça va, donc je continue encore aujourd’hui !

124 heures

D’un coup, vers 12h30, j’ai eu sommeil, mais vraiment sommeil. Les deux oreilles bouchées, la nausée… je suis donc aller dormir environ 1 heure. En même temps depuis ce matin, j’ai mes règles pour la première fois depuis 5 mois (ménopause oblige). Mon corps utilise vraiment tous les moyens possibles pour se nettoyer ! Et au réveil c’était super, je me suis sentie à nouveau pleine d’énergie ! J’ai repris le cours normal de ma journée. Pendant cette période de jeûne, il est vraiment primordial d’écouter son corps afin que le jeûne se passe le mieux possible.

Hier je t’ai parlé de la fatigue et du sommeil, aujourd’hui je vais te parler d’activité physique et de muscles. En effet, tu as certainement entendu dire que lors du jeûne on perd de sa masse musculaire si l’on ne fait pas de sport. Est-ce vrai ou est-ce une peur, un mythe ? Voilà mon point de vue.

Perte de muscle pendant le jeûne

Je pars du principe que le corps est intelligent. En effet, il va toujours tout mettre en œuvre pour maintenir un équilibre dans le but de survivre. Partant de là, il paraît loufoque de penser que l’organisme va aller bouffer ses muscles alors qu’il a une réserve d’énergie conséquente qu’il a mise de côté au cas où ! En effet, pour le sucre, il y a le glycogène dans le foie et dans les muscles, et bien sûr de la graisse à gogo pour certains ! Donc, le poids que l’on perd est essentiellement de la graisse et de l’eau.

Toutefois, mais rarement, il peut arriver que l’organisme se serve des protéines des muscles. Si le jeûneur est trop maigre ou/et si le jeûne est trop long.

Penser que le corps va perdre ses muscles lors du jeûne c’est remettre en question l’intelligence du corps et donc l’intelligence de la vie !

Ce mythe est probablement né du manque de force à la fin du jeûne.

Alors, à quoi est dû ce manque de force ?

Et bien, c’est la faute du système nerveux ! What ? C’est quoi le rapport là ? C’est tout simplement une loi de la vie : tout ce qu’on n’utilise pas, se perd.

En effet, pour que les fibres musculaires de tes muscles se contractent, il faut qu’elles reçoivent un signal du système nerveux. Pendant le jeûne hygiéniste (au repos complet), les muscles sont peu utilisés et il faut donc reconstruire les faisceaux neuronaux.

La bonne nouvelle c’est que tu peux l’éviter ! En effet, il te suffit de pratiquer une activité physique modérée en travaillant l’équilibre, la coordination et surtout avec des mouvements lents.

Mais de toute façon, à la fin du jeûne, les faisceaux neuronaux se reconstruisent vite !

Et le sport intense alors ?

Et bien, je pense qu’il n’est pas recommandé pendant une période de jeûne. En effet, lors d’une séance de sport intensive, les muscles sont abîmés, stressés, voire lésés car ça casse les fibres musculaires avec parfois des micro-déchirures. En temps normal, ce n’est pas grave puisque l’organisme les répare, les renforce, et les multiplie grâce aux acides aminés (Protéines). Mais lors d’un jeûne, le corps a moins d’acides aminés à disposition, et fera donc le minimum de réparation. D’autant que ce ne sera pas peut-être pas sa priorité à ce moment-là.

En fait, il y a une hiérarchie dans l’utilisation de l’énergie par l’organisme. En effet, en premier lieu, il va servir le métabolisme (battements du cœur, respiration etc…) ensuite il va servir le système digestif, puis le système cérébral et moteur et enfin, le nettoyage et la reconstruction. De ce fait, en mettant au repos le système digestif (jeûne) et les systèmes moteur et cérébral, tu permets une excellente régénération de tout l’organisme !

Pour ma part l’activité physique est plutôt réduite, merci la spondylarthrite. Cependant, je m’efforce de bouger un peu tous les jours selon l’intensité des inflammations. Et d’ailleurs…

Que dire de la crise inflammatoire d’avant-jeûne ?

Et bien, je suis très heureuse de te dire que ça va vers le mieux ! Les douleurs sont moins intenses, j’ai retrouvé une grande partie de la mobilité de ma jambe gauche et la kiné trouve mon dos beaucoup plus souple !! Vive le jeûne !

Si tu trouves cet article intéressant, n’hésite pas à aller fouiller dans les autres articles de mon blog. En effet, je pense que tu trouveras certainement d’autres articles intéressant pour toi. Bonne lecture.

Le début de l’aventure
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4
Jour 5

Cinquième jour de jeûne

96 heures

Bon voici le bilan du lever. Insomnie pendant la nuit. En effet, je suis restée éveillée entre environ 1 heure du matin et 4 heures…. c’était un peu long. Je crois que je n’ai jamais autant médité !
Et pourtant ce matin, je me suis levée pleine d’énergie ! Des douleurs bien sûr, quelques nausées, une oreille bouchée et un léger mal de tête. La langue toujours aussi chargée. Je n’ai toujours pas faim. Mon poids est de 58,8 kg, j’ai donc perdu 2,9 kg. Parfait. Je décide donc de continuer aujourd’hui encore.

Je suis super contente de faire des insomnies ! C’est une super bonne nouvelle en période de jeûne. Non, je ne suis pas maso. Je t’explique.

Le sommeil et le jeûne

La nuit est le meilleur moment pour la détox et donc un bon jeûneur ne dort pas la nuit mais plutôt la journée. C’est normal, puisque le système nerveux est actif pendant la détox et que tous les émonctoires travaillent à fond. De ce fait, toute l’énergie nerveuse déployée pour accomplir ces fonctions organiques ne sera pas mise à la récupération et aux phases de sommeil profond et paradoxal. L’insomnie pendant le jeûne est donc le signe d’une bonne élimination.

Cependant, pour qu’il y ait insomnie, il faut une bonne énergie nerveuse et beaucoup de matières à éliminer. Tu as peut-être remarqué que cela fait seulement 2 nuits que j’ai des insomnies. En fait je n’avais pas assez d’énergie nerveuse pour éliminer suffisamment. Dans ce cas là, le corps va prendre le parti d’améliorer l’énergie nerveuse pour pouvoir mener une détox plus tard.

D’autre part, il n’est pas surprenant que l’on ait besoin de moins d’heures de sommeil pendant un jeûne. En effet, il n’y a pas de digestion en début de nuit donc le corps passe tout de suite en phase de récupération, puis élimination.

Pour certains, des siestes dans la journée sont nécessaires. Dans tous les cas, il ne faut pas s’alarmer de peu dormir pendant cette période là car on ne manquera pas d’énergie.

Après le sommeil, parlons fatigue

Pendant le jeûne, on n’est pas fatigué, c’est une impression. En fait, c’est surtout que l’on est inversé énergiquement. Je m’explique. En fait, habituellement, l’énergie est déployée vers des activités extérieures conscientes (choses à faire), alors que pendant le jeûne elle est déployée vers des activités intérieures inconscientes (la détox). Pour le corps, le meilleur moyen de faire cela est de limiter les mouvements possibles. Par exemple, le corps va moins lutter contre l’attraction terrestre (le corps semble lourd), et il va envoyer des signaux de fatigue pour qu’on reste tranquille afin d’optimiser la détox.

108 heures

La journée s’est super bien passée ! Et finalement j’ai été très active. Kiné le matin, puis départ pour Montpellier où j’ai passé l’après midi en ville avec ma fille. Je ne suis rentrée que vers 20 h. J’ai été surprise de mon endurance ! Cependant, je vais retrouver mon lit avec bonheur !

Les épisodes précédents se trouvent ici :
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4

Quatrième jour de jeûne

74 heures

J’ai passé une drôle de nuit ! Et pourtant, je me sens pleine d’énergie ce matin ! Après une douche froide et un verre d’eau je suis opérationnelle.

Je suis restée éveillée une bonne partie de la nuit. Du coup, j’ai beaucoup médité, d’autant que j’avais beaucoup de douleurs. Ah oui ! Je t’ai pas dit que depuis quelques semaines, la spondylarthrite ankylosante se faisait très présente. C’est une des raisons pour lesquelles, je sentais que je devais refaire un jeûne long (le jeûne intermittent faisant déjà partie de mon quotidien).

Avant de commencer le jeûne, j’étais donc en crise inflammatoire. Les trois premiers jours de jeûne, j’ai tout de suite senti une nette amélioration des symptômes. Merci, les hormones ! En effet, lors du jeûne, le corps sécrète énormément d’hormones, notamment de la dopamine, de l’adrénaline et du cortisol et j’en passe. C’est grâce à cela que même si le jeûne fatigue (je vais pas te mentir) tu gardes de l’énergie. Et le cortisol…. et bien c’est un puissant anti-inflammatoire ! C’est de là que vient la cortisone.

Par contre, depuis cette nuit, l’accalmie est terminée. En effet, mon corps est en plein nettoyage et, de fait, il rejette dans la circulation (sanguine et lymphatique) toutes sortes de déchets sous forme de toxines. Et parfois, il y a embouteillage au niveau des émonctoires ! Ce qui explique une recrudescence des symptômes existants en plus de ceux qui apparaissent pendant le jeûne. Donc, c’est plutôt une bonne nouvelle !

A la pesée de ce matin, je faisais 59,8 kg. Donc j’ai moins perdu de poids, maintenant que je bois un peu. J’en suis à moins 1,9 kg depuis le début du jeûne. Ma langue est toujours très chargée… Parfait. Je décide donc de continuer ! D’autant que je n’ai absolument pas faim, et que, même l’envie de café à disparue ! Je bois par petites quantités (2 ou 3 gorgées d’eau quand j’en ressens le besoin).

77 heures

Je n’ai ni faim, ni envie de manger ! J’arrive même à cuisiner pour Chéri sans problème ! Incroyable non ? Comment cela est-il possible après une si longue période de jeûne ? Je t’explique.

J’ai des réserves, je suis suffisamment grasse (même si Chéri n’est pas d’accord avec moi sur ce point), mon corps est plein de déchets non traités (l’inflammation en est une preuve) et chaque cellule de mon corps se renouvelle régulièrement (par exemple le foie se régénère tous les 3 mois). De ce fait, mon corps se nourrit de lui-même en puisant d’abord dans ce qui lui nuit c’est à dire les déchets mais aussi les tumeurs et autres symptômes dont il se sert pour maintenir son équilibre et donc sa survie. Il utilise aussi la graisse pour « faire du sucre et de l’eau » et pour les protéines, il y a le renouvellement cellulaire. C’est l’autophagie.

De plus, mon corps vient de commencer un grand ménage de printemps (ou plutôt d’automne 😁) et il a bien l’intention d’aller le plus loin possible pour lui dans le rafraîchissement.
Je ne sais pas comment tu fais toi en terme de ménage, mais perso, je fais le minimum syndical au quotidien, un peu plus à fond une fois par semaine, puis 1 ou 2 fois par an, c’est la tornade blanche. Il ne me viendrait pas à l’idée par exemple, lors de cette tornade blanche, de ne faire que la moitié des vitres ! J’attaque d’un côté et je m’arrête quand je suis vidée et/ou que c’est propre… et bien là c’est pareil !

C’est mon corps qui me dira quand je dois arrêter le jeûne. Comment ? Facile, il faut juste être attentif. Il faut doucement rompre le jeûne quand le corps est propre (la langue redevient rose) ou quand la faim revient. Facile non ? Par contre, il faut rapidement arrêter le jeûne en cas d’urine rouge ou d’arythmie cardiaque. TOUS les autres symptômes ne sont que des effets collatéraux du grand ménage.

83 heures

Et bien voilà la fin d’une autre journée de jeûne qui s’est déroulée super bien ! Je suis restée relativement active en alternance avec des temps de repos. Je pense que je vais remettre ça demain. Je verrai comment je suis au réveil et comment j’ai dormi. Mais surtout j’écouterai ce que me dit mon corps !

Si tu as loupé le début de l’aventure :

Jour 1
Jour 2
Jour 3

Troisième jour de jeûne

48 heures

Je me lève reposée, la tête un peu dans le brouillard et douloureuse mais je sens mon corps lourd. Pourtant à la pesée de ce matin la balance affichait : 60,4. J’ai donc perdu 1,3 kg. Je n’ai pas faim, et pas vraiment soif non plus. Au lever, j’ai fait un pipi normal… Je décide donc de continuer.

50 heures

Je me sens fatiguée mais j’ai les idées beaucoup plus claires qu’au réveil. Et je pleure encore mon café…. tu crois que je suis complètement accro ? Joker !! Et non ! Je ne vais pas craquer ! Encore une fois j’accepte l’inconfort qui va avec le jeûne, y compris les légères nausées qui apparaissent. Et comme j’ai froid, je vais m’activer un peu !

Il est commun de dire que jeûner, c’est mettre son corps au repos. En fait, on met seulement le système digestif au repos, parce que pour le reste, le corps travaille à fond ! En effet, digérer prend 40 % de ton énergie ! En période de jeûne ces 40 % sont utilisés pour nettoyer, réparer et régénérer !

58 heures

Aujourd’hui, la faim était absente ! Trop bien ! Je me suis quand même nourrie en passant 2 heures au jardin, en créant un calendrier de l’avent, en lisant, en jouant avec mon chat… L’idée étant de rythmer différemment la journée afin de rompre avec l’habitude des heures de repas. Tu peux me croire, ça marche ! L’idéal étant de jeûner pendant les vacances.

Par contre, la soif est de plus en plus présente. Du coup, pendant le repas de Chéri, je déguste, oui oui, je déguste un verre d’eau ! C’est un vrai moment de bonheur ! À chaque gorgée, je garde l’eau un moment dans la bouche, juste pour le plaisir. Ceci est un autre effet positif du jeûne. En effet, après une longue période de privation, je redécouvre les goûts en conscience. De plus, lors du jeûne les sens sont plus fins, notamment l’odorat. Cet après-midi, au jardin, je me suis vraiment régalée de toutes les odeurs que je pouvais capter.

Si tu a raté le début de mon odyssée, tu peux trouver le premier jour ici et le deuxième !
Moi, je vais me coucher, je suis épuisée même s’il n’est que 9 heures !