La reprise alimentaire

Ce matin

Déjà, je peux te dire que l’insomnie du jeûneur a encore frappé ! Je suis restée éveillée entre 1h30 et 5 h ! Mais bon, une douche froide et un bol de bouillon de poule et j’ai de nouveau le wifi à tous les étages. Je me suis pesée aussi : 55,6 kg. Ce qui fait que j’ai perdu 6,1 kg depuis le début du jeûne. Ma langue est comme hier. La détox continue. Cependant j’arrête quand même l’expérience en douceur.

Par contre, après avoir bu le bouillon, j’ai eu sommeil, je suis donc allée faire une sieste. OK, il était 9h30, et alors ? La reprise alimentaire fait partie du jeûne, donc je continue à être très attentive à ce qui se passe dans mon corps.

Bon, je n’ai pas beaucoup dormi. J’ai été réveillée par les bruits (pas très discrets) de satisfaction de mon ventre. C’est comme si je sentais mes viscères se mettre en action au fur et à mesure de la descente du bouillon. La sensation était énorme ! Ça m’a fait rire 😂
Et… j’ai fait caca !! Si si, c’est super important ! C’est la preuve que tout mon système digestif est opérationnel. En fait c’est comme après une opération. Tu auras à manger léger après « les gaz » et, après les selles, tu mangeras normalement. Et ben, voilà ! J’y suis !

Mon prochain repas sera donc une raclette ! NAN….. je rigole…. ce sera juste une choucroute ! Mais certainement pas comme tu l’imagines… en fait, je vais juste manger le chou de la choucroute, mais cru ! En résumé, c’est du chou blanc lacto-fermenté que je copieusement arroser d’huile (le gras, c’est la vie). Dis comme ça, c’est moins fun, mais c’est quand même super bon !

Midi

Me voilà à table avec un grand bol de bouillon en entrée. Puis de la choucroute crue. J’adore la choucroute crue ! Tu connais ? Tu en as déjà mangé ? Non ? Et bien, tu manques quelque chose ! Perso, j’adore ! Et je me suis vraiment régalée. J’étais déçue d’être aussi vite rassasiée, mais je continue à écouter mon corps.

Pourquoi de la choucroute crue ?

La première raison, c’est que j’adore ça, et surtout, quand j’ai réfléchi à ce que serait mon premier repas, c’est la première chose à laquelle j’ai pensé ! Et au cas où tu ne l’aies pas encore compris, j’ai décidé de m’écouter.

D’autre part, mon estomac n’ayant rien eu de solide à digérer depuis 8 jours, il lui faut un aliment facile à digérer. Or il se trouve que la lacto-fermentation permet une pré-digestion de l’aliment grâce aux bactéries nécessaires au processus de fermentation et ce, tout en multipliant les micro-nutriments !

Ensuite, elle ne contient pratiquement pas de sucres ! Ben oui, le sucre est LE macro-nutriment à introduire TRÈS lentement ! Ok, et pourquoi ?

Attention au sucre pendant la reprise alimentaire

Si tu suis mon blog, peut-être es-tu surpris que je n’ai pas commencé par un jus de légumes/fruits ? Ne t’inquiète pas, je vais vite y revenir. Si je n’ai pas commencé par ça, c’est qu’il y a deux raisons : la première c’est que je ne suis pas fan des jus verts sans fruits. La deuxième raison, c’est que tous les autres jus contiennent trop de sucres pour une reprise alimentaire. Oui, oui, même les carottes !

En effet, cela fait une semaine que l’organisme fonctionne de manière cétogène (il produit son énergie à partir de la graisse et non du sucre). Cela signifie que pendant tout ce temps là, l’insuline était au chômage. Elle sert à réguler le taux de sucre dans le sang et là…. ben y avait plus de sucre.

Imagine maintenant, que je mange ne serait-ce qu’une banane bien mûre… je vais provoquer un pic de sucre, et donc un pic d’insuline. Ça va monter très vite et redescendre tout aussi vite ! Et…. j’aurai encore plus envie de sucre ! Ah, et c’est grave ?

Dans l’absolu, pas vraiment, sauf que cela peut mener à une reprise alimentaire incontrôlable, voire à de la boulimie… les effets positifs du jeûne risquent d’être vite oubliés. Dommage !

L’après-midi

Je n’ai pas d’énergie. J’ai fait une sieste mais après je reste sans énergie, sans courage pour quoi que ce soit jusque vers 18 h. Cela correspond à la digestion. Tu te rappelles ? Digérer prend 40% de notre énergie. Il faut que mon organisme reprenne l’habitude de gérer cela. Alors, je laisse couler et je glande. Lecture… câlin au chat… rien…

Le soir

Toujours dans l’idée de soulager le travail de digestion le menu de ce soir est le même qu’à midi. Pendant quelques jours, à chaque repas, je ne consommerai qu’une sorte ou 2 sortes d’aliments différents. Pourquoi ? Parce que « l’empilement alimentaire » (plusieurs plats ou mélange dans une même plat) perturbe la sensation de satiété, et on continue à manger même si l’on a plus faim, juste pour le plaisir. Or m’étant privée d’aliments pendant une semaine, il va arriver un moment où je vais avoir envie de tout, juste pour le plaisir du goût. Je suis tellement gourmande !

Cela va me permettre de me réaproprier la sensation de satiété et de reprendre de bonnes habitudes alimentaires.

Demain, je te parlerai un peu plus en détail de pourquoi j’ai arrêté le jeûne. Et surtout, je te parlerai de kilos. Perte de poids pendant et après le jeûne, jeûner pour maigrir, ou pour grossir ?…

Huitième jour de jeûne

168 heures

Cela fait 2 nuits que je dors mieux. En effet, je ne reste plus éveillée pendant plusieurs heures. Je me réveille plus ou moins toutes les heures mais me rendors très vite. Par contre, je rêve énormément ! Ce matin, je pèse 56 kg tout pile. J’ai donc perdu 5, 7 kg. Et ce matin, j’ai eu une grande joie : le bout de ma langue redevient rose ! Youpi !! C’est le début de la fin du jeûne.

Je vais pas te mentir, pour le moment je n’ai toujours pas faim. Par contre manger me manque ! J’adore manger, je suis gourmande. Et la sensation de plaisir d’aliments et de goûts dans la bouche me manque.
Bon cela ne fait que 2 heures que je suis levée… et j’ai sommeil. Je vais donc faire une petite sieste d’une demi-heure.

172 heures

C’est le début d’après-midi, et j’ai de nouveau sommeil. Alors, encore une fois je m’écoute et je vais m’allonger. Là aussi, une demi-heure me suffit. Chéri commence à être inquiet, il trouve que j’ai les traits tirés et « vraiment une sale tête »… ce n’est pas mon impression, mais je manque certainement de recul.

175 heures

Les inquiétudes de Chéri m’alertent. De plus, il me semble que j’ai un peu faim, ma langue est moins chargée, … Donc, je décide qu’à partir de ce soir, je vais doucement rompre le jeûne. Il est temps que je goûte mon bouillon de poule ! Chéri sera content de ne pas manger tout seul, même si je bois juste du bouillon. Je crois qu’il en avait un peu marre de manger seul….

Merci Christophe pour la question pertinente que tu as laissée en commentaire. Tu comprendras qu’il m’était difficile de faire le tour de la question en quelques mots (ce que j’ai quand même essayé de faire). Je pense que la réponse à cette question mérite d’être développée :

Quel est le bon moment pour commencer un jeûne ?

Et bien, tu peux commencer maintenant par un jeûne quotidien intermittent et pourquoi pas un jeûne intermittent sec (sans manger, sans boire). En pratique, il s’agit de réduire la plage horaire quotidienne pendant laquelle tu t’alimentes. En gros, tu ne manges pas pendant 16 à 18 heures par jour. Par exemple : tu manges le soir à 19 h et ton prochain repas le lendemain, sera entre 13 et 15 heures.
Ce type de jeûne est parfait pour débuter, mais aussi pour les personnes fragiles (les maigres sans réserves, les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les enfants, les personnes âgées). Ce jeûne ne comporte pas de risque.

En fait, tout dépend du type de jeûne et du jeûneur.
Si tu n’as jamais jeûné, je dirai maintenant. Maintenant est le bon moment. Par contre ne commence pas forcément par un jeûne long. En effet, tu ne vas pas t’attaquer à l’ascension du Mont Blanc sans t’être entraîner avant. Et bien pour le jeûne long c’est la même chose. Il ne faut oublier pas qu’un jeûne peut être dangereux. En effet, il reste un stress pour l’organisme. Il faut soit y aller doucement, soit être vraiment bien encadré (lors de stages par exemple). Et surtout, le plus important, il faut s’écouter, jeûner n’est pas un exploit !

Pour les autres jeûnes, il faut un peu plus le prévoir. En effet quand, par exemple, tu jeûnes 3 jours, il faut aussi compter 3 jours supplémentaires de ré-alimentation de repos et de ré-adaptation pour ton organisme. Pour une semaine de jeûne, il te faudra une semaine supplémentaire, etc…
En effet, pendant le jeûne, le corps est essentiellement en phase catabolique c’est à dire qu’il est en autophagie. En fait, il dégrade des molécules pour en faire de l’énergie. Ensuite, après le jeûne, il passe en phase essentiellement anabolique. C’est une phase de reconstruction.

Sans oublier, qu’avant un de faire un jeûne long, il est fortement conseillé de faire une « « descente alimentaire ». Pendant les quelques jours précédents le jeûne il faut réduire la quantité de nourriture de l’on mange, espacer les repas, et surtout réduire au maximum les sucres complexes. Le jeûne intermittent peut servir de descente alimentaire.

188 heures

Ça y est on se met à table ! Chéri mange comme il en a l’habitude avec un bol de bouillon de poule. Pour ma part juste 2 louchettes de bouillon.
Mmmmhh… as-tu lu « la première gorgée de bière » de Philippe Delerm ? Oui ? Alors je pense que tu comprends. Non ? Alors c’est peut-être l’occasion de le lire, sinon imagine… Il y a eu dans ma bouche un feu d’artifice de plaisirs !

J’ai été très vite rassasiée. Puis très vite, mon système digestif s’est remis en route. Dans mon ventre c’était la fête à la grenouille !

Demain sera donc le premier jour de la reprise alimentaire. L’histoire continue….

Le début se trouve ici :
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4
Jour 5
jour 6
Jour 7

Septième jour de jeûne

144 heures

Voilà une nouvelle journée de jeûne qui commence. Je me réveille en forme, étonnamment en forme même malgré mes règles. Ce matin, je pèse 56,9. J’ai donc perdu 4,8 kg depuis le début. Ma langue est toujours très chargée et je n’ai toujours pas faim. Je continue donc aujourd’hui encore !

Ce matin, Chéri a trouvé que ma peau était à nouveau très douce. En effet, ces derniers temps, elle devait de plus en « rugueuse ». Merci le jeûne qui travaille même là où on ne l’attendait pas.

Pour ma part, je me sens vraiment bien, ce matin. Je suis bien dans mon corps et dans ma tête, en harmonie. Il est vrai que lors du jeûne, je suis à chaque fois beaucoup plus ancrée dans le moment présent, plus attentive et plus concentrée (mes sens étant plus éveillés). De plus, je me sens reliée aux autres et à la nature. Cela m’amène à te parler de spiritualité.

Le jeûne et la spiritualité

Ce n’est pas un hasard que l’on retrouve la notion de jeûne dans toutes les religions. En effet, le jeûne amène une sensibilité particulière à la spiritualité. Voilà pourquoi, selon moi.

Comme je l’ai dit précédemment (jour 5), pendant le jeûne on est énergiquement inversé. En fait notre énergie est essentiellement déployée vers des activités internes inconscientes. De plus, on est beaucoup plus à l’écoute de soi, de son corps bien sûr, mais aussi de ses émotions et de sa spiritualité. De ce fait, il arrive un moment où des questions existentielles s’imposent à nous. De quoi je me nourris ? Quelle est ma finalité ? Quel est mon essentiel ?

Le jeûne nécessite un arrêt qui permet d’entrer en communion d’abord avec soi, mais aussi avec les autres avec la création et avec Dieu pour les croyants. On pourrait dire moins de consommation et plus de communion.
En fait, le jeûne permet de reprendre contact avec la vie qui est en moi, et qui est plus grande que moi.

Disons que cette vie est comme une source. Les rythmes de vie, les tracas du quotidiens viennent « ensabler » cette source. Le jeûne, lui, vient « désensabler » cette source qui ne demande qu’à jaillir.

En y réfléchissant, la méditation nous offre un peu la même chose. La méditation est aussi un arrêt pour entrer en communion avec soi et avec la création. Elle nous amène à nous centrer, à être à l’écoute de notre corps et de nos émotions. De plus, elle permet aussi de « désensabler » notre source intérieure et de reprendre contact avec la vie qui est en nous.. Donc si tu médites en jeûnant… waouuuhh !

D’autre part, je pense que le jeûne, lui-même, est un acte de foi. En effet, jeûner revient à accepter que la solution est déjà en moi, et qu’elle ne viendra pas de l’extérieur. Jeûner, c’est croire que la vie en moi est plus grande que tout et donc, je la laisse agir et régénérer mon être sans intervenir.

147 heures

Aujourd’hui encore, j’ai ressenti le besoin impérieux d’aller dormir ! Et ce de manière très soudaine. J’ai donc tout planté comme ça en début d’après-midi et suis allée me coucher 1h30. Au réveil, c’était parfait.

Cet après-midi, j’ai fait un bouillon de poule. Je suis aujourd’hui au 7ème jour de jeûne et la dernière fois, il me semble que c’est là que j’avais commencé à avoir faim. Alors comme ça, ma première prise alimentaire sera prête. Et oui ! Le bouillon de poule sera ma première prise alimentaire ! Je t’en reparlerai à ce moment-là.

La suite demain….

Le début de l’histoire…
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4
Jour 5
Jour 6

Sixième jour de jeûne

120 heures

Une nouvelle journée commence ! J’ai beaucoup mieux dormi. Je pense avoir été un peu trop active hier. Du coup je devais être en manque d’énergie nerveuse pour la détox. Il va falloir que je me calme un peu aujourd’hui ! Je n’ai toujours pas faim et ma langue reste très blanche. Ce matin, je pèse 57,7 kg. Depuis le début j’ai donc perdu 4 kg. Ça va, donc je continue encore aujourd’hui !

124 heures

D’un coup, vers 12h30, j’ai eu sommeil, mais vraiment sommeil. Les deux oreilles bouchées, la nausée… je suis donc aller dormir environ 1 heure. En même temps depuis ce matin, j’ai mes règles pour la première fois depuis 5 mois (ménopause oblige). Mon corps utilise vraiment tous les moyens possibles pour se nettoyer ! Et au réveil c’était super, je me suis sentie à nouveau pleine d’énergie ! J’ai repris le cours normal de ma journée. Pendant cette période de jeûne, il est vraiment primordial d’écouter son corps afin que le jeûne se passe le mieux possible.

Hier je t’ai parlé de la fatigue et du sommeil, aujourd’hui je vais te parler d’activité physique et de muscles. En effet, tu as certainement entendu dire que lors du jeûne on perd de sa masse musculaire si l’on ne fait pas de sport. Est-ce vrai ou est-ce une peur, un mythe ? Voilà mon point de vue.

Perte de muscle pendant le jeûne

Je pars du principe que le corps est intelligent. En effet, il va toujours tout mettre en œuvre pour maintenir un équilibre dans le but de survivre. Partant de là, il paraît loufoque de penser que l’organisme va aller bouffer ses muscles alors qu’il a une réserve d’énergie conséquente qu’il a mise de côté au cas où ! En effet, pour le sucre, il y a le glycogène dans le foie et dans les muscles, et bien sûr de la graisse à gogo pour certains ! Donc, le poids que l’on perd est essentiellement de la graisse et de l’eau.

Toutefois, mais rarement, il peut arriver que l’organisme se serve des protéines des muscles. Si le jeûneur est trop maigre ou/et si le jeûne est trop long.

Penser que le corps va perdre ses muscles lors du jeûne c’est remettre en question l’intelligence du corps et donc l’intelligence de la vie !

Ce mythe est probablement né du manque de force à la fin du jeûne.

Alors, à quoi est dû ce manque de force ?

Et bien, c’est la faute du système nerveux ! What ? C’est quoi le rapport là ? C’est tout simplement une loi de la vie : tout ce qu’on n’utilise pas, se perd.

En effet, pour que les fibres musculaires de tes muscles se contractent, il faut qu’elles reçoivent un signal du système nerveux. Pendant le jeûne hygiéniste (au repos complet), les muscles sont peu utilisés et il faut donc reconstruire les faisceaux neuronaux.

La bonne nouvelle c’est que tu peux l’éviter ! En effet, il te suffit de pratiquer une activité physique modérée en travaillant l’équilibre, la coordination et surtout avec des mouvements lents.

Mais de toute façon, à la fin du jeûne, les faisceaux neuronaux se reconstruisent vite !

Et le sport intense alors ?

Et bien, je pense qu’il n’est pas recommandé pendant une période de jeûne. En effet, lors d’une séance de sport intensive, les muscles sont abîmés, stressés, voire lésés car ça casse les fibres musculaires avec parfois des micro-déchirures. En temps normal, ce n’est pas grave puisque l’organisme les répare, les renforce, et les multiplie grâce aux acides aminés (Protéines). Mais lors d’un jeûne, le corps a moins d’acides aminés à disposition, et fera donc le minimum de réparation. D’autant que ce ne sera pas peut-être pas sa priorité à ce moment-là.

En fait, il y a une hiérarchie dans l’utilisation de l’énergie par l’organisme. En effet, en premier lieu, il va servir le métabolisme (battements du cœur, respiration etc…) ensuite il va servir le système digestif, puis le système cérébral et moteur et enfin, le nettoyage et la reconstruction. De ce fait, en mettant au repos le système digestif (jeûne) et les systèmes moteur et cérébral, tu permets une excellente régénération de tout l’organisme !

Pour ma part l’activité physique est plutôt réduite, merci la spondylarthrite. Cependant, je m’efforce de bouger un peu tous les jours selon l’intensité des inflammations. Et d’ailleurs…

Que dire de la crise inflammatoire d’avant-jeûne ?

Et bien, je suis très heureuse de te dire que ça va vers le mieux ! Les douleurs sont moins intenses, j’ai retrouvé une grande partie de la mobilité de ma jambe gauche et la kiné trouve mon dos beaucoup plus souple !! Vive le jeûne !

Si tu trouves cet article intéressant, n’hésite pas à aller fouiller dans les autres articles de mon blog. En effet, je pense que tu trouveras certainement d’autres articles intéressant pour toi. Bonne lecture.

Le début de l’aventure
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4
Jour 5

Cinquième jour de jeûne

96 heures

Bon voici le bilan du lever. Insomnie pendant la nuit. En effet, je suis restée éveillée entre environ 1 heure du matin et 4 heures…. c’était un peu long. Je crois que je n’ai jamais autant médité !
Et pourtant ce matin, je me suis levée pleine d’énergie ! Des douleurs bien sûr, quelques nausées, une oreille bouchée et un léger mal de tête. La langue toujours aussi chargée. Je n’ai toujours pas faim. Mon poids est de 58,8 kg, j’ai donc perdu 2,9 kg. Parfait. Je décide donc de continuer aujourd’hui encore.

Je suis super contente de faire des insomnies ! C’est une super bonne nouvelle en période de jeûne. Non, je ne suis pas maso. Je t’explique.

Le sommeil et le jeûne

La nuit est le meilleur moment pour la détox et donc un bon jeûneur ne dort pas la nuit mais plutôt la journée. C’est normal, puisque le système nerveux est actif pendant la détox et que tous les émonctoires travaillent à fond. De ce fait, toute l’énergie nerveuse déployée pour accomplir ces fonctions organiques ne sera pas mise à la récupération et aux phases de sommeil profond et paradoxal. L’insomnie pendant le jeûne est donc le signe d’une bonne élimination.

Cependant, pour qu’il y ait insomnie, il faut une bonne énergie nerveuse et beaucoup de matières à éliminer. Tu as peut-être remarqué que cela fait seulement 2 nuits que j’ai des insomnies. En fait je n’avais pas assez d’énergie nerveuse pour éliminer suffisamment. Dans ce cas là, le corps va prendre le parti d’améliorer l’énergie nerveuse pour pouvoir mener une détox plus tard.

D’autre part, il n’est pas surprenant que l’on ait besoin de moins d’heures de sommeil pendant un jeûne. En effet, il n’y a pas de digestion en début de nuit donc le corps passe tout de suite en phase de récupération, puis élimination.

Pour certains, des siestes dans la journée sont nécessaires. Dans tous les cas, il ne faut pas s’alarmer de peu dormir pendant cette période là car on ne manquera pas d’énergie.

Après le sommeil, parlons fatigue

Pendant le jeûne, on n’est pas fatigué, c’est une impression. En fait, c’est surtout que l’on est inversé énergiquement. Je m’explique. En fait, habituellement, l’énergie est déployée vers des activités extérieures conscientes (choses à faire), alors que pendant le jeûne elle est déployée vers des activités intérieures inconscientes (la détox). Pour le corps, le meilleur moyen de faire cela est de limiter les mouvements possibles. Par exemple, le corps va moins lutter contre l’attraction terrestre (le corps semble lourd), et il va envoyer des signaux de fatigue pour qu’on reste tranquille afin d’optimiser la détox.

108 heures

La journée s’est super bien passée ! Et finalement j’ai été très active. Kiné le matin, puis départ pour Montpellier où j’ai passé l’après midi en ville avec ma fille. Je ne suis rentrée que vers 20 h. J’ai été surprise de mon endurance ! Cependant, je vais retrouver mon lit avec bonheur !

Les épisodes précédents se trouvent ici :
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4

Quatrième jour de jeûne

74 heures

J’ai passé une drôle de nuit ! Et pourtant, je me sens pleine d’énergie ce matin ! Après une douche froide et un verre d’eau je suis opérationnelle.

Je suis restée éveillée une bonne partie de la nuit. Du coup, j’ai beaucoup médité, d’autant que j’avais beaucoup de douleurs. Ah oui ! Je t’ai pas dit que depuis quelques semaines, la spondylarthrite ankylosante se faisait très présente. C’est une des raisons pour lesquelles, je sentais que je devais refaire un jeûne long (le jeûne intermittent faisant déjà partie de mon quotidien).

Avant de commencer le jeûne, j’étais donc en crise inflammatoire. Les trois premiers jours de jeûne, j’ai tout de suite senti une nette amélioration des symptômes. Merci, les hormones ! En effet, lors du jeûne, le corps sécrète énormément d’hormones, notamment de la dopamine, de l’adrénaline et du cortisol et j’en passe. C’est grâce à cela que même si le jeûne fatigue (je vais pas te mentir) tu gardes de l’énergie. Et le cortisol…. et bien c’est un puissant anti-inflammatoire ! C’est de là que vient la cortisone.

Par contre, depuis cette nuit, l’accalmie est terminée. En effet, mon corps est en plein nettoyage et, de fait, il rejette dans la circulation (sanguine et lymphatique) toutes sortes de déchets sous forme de toxines. Et parfois, il y a embouteillage au niveau des émonctoires ! Ce qui explique une recrudescence des symptômes existants en plus de ceux qui apparaissent pendant le jeûne. Donc, c’est plutôt une bonne nouvelle !

A la pesée de ce matin, je faisais 59,8 kg. Donc j’ai moins perdu de poids, maintenant que je bois un peu. J’en suis à moins 1,9 kg depuis le début du jeûne. Ma langue est toujours très chargée… Parfait. Je décide donc de continuer ! D’autant que je n’ai absolument pas faim, et que, même l’envie de café à disparue ! Je bois par petites quantités (2 ou 3 gorgées d’eau quand j’en ressens le besoin).

77 heures

Je n’ai ni faim, ni envie de manger ! J’arrive même à cuisiner pour Chéri sans problème ! Incroyable non ? Comment cela est-il possible après une si longue période de jeûne ? Je t’explique.

J’ai des réserves, je suis suffisamment grasse (même si Chéri n’est pas d’accord avec moi sur ce point), mon corps est plein de déchets non traités (l’inflammation en est une preuve) et chaque cellule de mon corps se renouvelle régulièrement (par exemple le foie se régénère tous les 3 mois). De ce fait, mon corps se nourrit de lui-même en puisant d’abord dans ce qui lui nuit c’est à dire les déchets mais aussi les tumeurs et autres symptômes dont il se sert pour maintenir son équilibre et donc sa survie. Il utilise aussi la graisse pour « faire du sucre et de l’eau » et pour les protéines, il y a le renouvellement cellulaire. C’est l’autophagie.

De plus, mon corps vient de commencer un grand ménage de printemps (ou plutôt d’automne 😁) et il a bien l’intention d’aller le plus loin possible pour lui dans le rafraîchissement.
Je ne sais pas comment tu fais toi en terme de ménage, mais perso, je fais le minimum syndical au quotidien, un peu plus à fond une fois par semaine, puis 1 ou 2 fois par an, c’est la tornade blanche. Il ne me viendrait pas à l’idée par exemple, lors de cette tornade blanche, de ne faire que la moitié des vitres ! J’attaque d’un côté et je m’arrête quand je suis vidée et/ou que c’est propre… et bien là c’est pareil !

C’est mon corps qui me dira quand je dois arrêter le jeûne. Comment ? Facile, il faut juste être attentif. Il faut doucement rompre le jeûne quand le corps est propre (la langue redevient rose) ou quand la faim revient. Facile non ? Par contre, il faut rapidement arrêter le jeûne en cas d’urine rouge ou d’arythmie cardiaque. TOUS les autres symptômes ne sont que des effets collatéraux du grand ménage.

83 heures

Et bien voilà la fin d’une autre journée de jeûne qui s’est déroulée super bien ! Je suis restée relativement active en alternance avec des temps de repos. Je pense que je vais remettre ça demain. Je verrai comment je suis au réveil et comment j’ai dormi. Mais surtout j’écouterai ce que me dit mon corps !

Si tu as loupé le début de l’aventure :

Jour 1
Jour 2
Jour 3

Troisième jour de jeûne

48 heures

Je me lève reposée, la tête un peu dans le brouillard et douloureuse mais je sens mon corps lourd. Pourtant à la pesée de ce matin la balance affichait : 60,4. J’ai donc perdu 1,3 kg. Je n’ai pas faim, et pas vraiment soif non plus. Au lever, j’ai fait un pipi normal… Je décide donc de continuer.

50 heures

Je me sens fatiguée mais j’ai les idées beaucoup plus claires qu’au réveil. Et je pleure encore mon café…. tu crois que je suis complètement accro ? Joker !! Et non ! Je ne vais pas craquer ! Encore une fois j’accepte l’inconfort qui va avec le jeûne, y compris les légères nausées qui apparaissent. Et comme j’ai froid, je vais m’activer un peu !

Il est commun de dire que jeûner, c’est mettre son corps au repos. En fait, on met seulement le système digestif au repos, parce que pour le reste, le corps travaille à fond ! En effet, digérer prend 40 % de ton énergie ! En période de jeûne ces 40 % sont utilisés pour nettoyer, réparer et régénérer !

58 heures

Aujourd’hui, la faim était absente ! Trop bien ! Je me suis quand même nourrie en passant 2 heures au jardin, en créant un calendrier de l’avent, en lisant, en jouant avec mon chat… L’idée étant de rythmer différemment la journée afin de rompre avec l’habitude des heures de repas. Tu peux me croire, ça marche ! L’idéal étant de jeûner pendant les vacances.

Par contre, la soif est de plus en plus présente. Du coup, pendant le repas de Chéri, je déguste, oui oui, je déguste un verre d’eau ! C’est un vrai moment de bonheur ! À chaque gorgée, je garde l’eau un moment dans la bouche, juste pour le plaisir. Ceci est un autre effet positif du jeûne. En effet, après une longue période de privation, je redécouvre les goûts en conscience. De plus, lors du jeûne les sens sont plus fins, notamment l’odorat. Cet après-midi, au jardin, je me suis vraiment régalée de toutes les odeurs que je pouvais capter.

Si tu a raté le début de mon odyssée, tu peux trouver le premier jour ici et le deuxième !
Moi, je vais me coucher, je suis épuisée même s’il n’est que 9 heures !

Deuxième jour de jeûne

Bon, jusqu’ici tout va bien ! Je vais même déjà nettement mieux ! Pendant la nuit, les courbatures se sont envolées. Même si je suis encore légèrement fiévreuse, je me sens mieux. Je décide donc de continuer mon jeûne aujourd’hui encore.

Par contre je vais faire un jeûne sec. Pourquoi ? Et bien, pour avoir déjà essayé le jeûne hydrique (en buvant de l’eau) et le jeûne sec, je trouve que ce dernier est plus « confortable ». En effet, lors des premiers jours, la sensation de faim est moindre. De plus, on limite aussi un certain nombre d’effets secondaires, comme la frilosité, la fatigue, le manque d’énergie… et puis je veux de l’efficacité !!

24 heures de jeûne

Facile. C’est maintenant que les choses risquent de devenir plus dures. Mais bon… j’ai choisi de le faire et donc je décide d’accepter l’inconfort qui va avec.

Mon café !!!…. avoir faim, ok. Être fatiguée, ok. Mal à la tête, ok. Avoir une haleine de chacal, ok. La langue blanche, ok. Mais MON CAFÉ, QUOI !! Pas de café… ça c’est vraiment trop trop dur ! Malgré tout, je tiens bon et une petite douche froide me remet les neurones en connexion. Je me pèse. 61,7. En effet, lors d’un jeûne, je surveille ma perte de poids. Puis j’attaque ma journée comme d’habitude.

28 heures de jeûne

J’ai faim ! Je vais pas te mentir : l’envie de café est toujours là et en plus il me semble que je pourrais manger n’importe quoi (ou presque). Il faut que je m’occupe ! Puisque je n’arrive pas à penser à autre chose qu’à la bouffe, je décide de préparer une bonne petite soupe pour Chéri. Je suis contente de mon idée, qui s’est avérée efficace. La soupe cuit et je repars vaquer à mes occupations en oubliant la faim.

34 heures de jeûne

Je suis fière de moi ! Je suis arrivée à mon premier objectif ! Cette nuit je passe en jeûne long ! Je vais essayer de continuer mon jeûne sec encore demain. Pourquoi ? Et bien je suis allée faire pipi 2 fois aujourd’hui alors que je n’ai rien bu, ni manger. Donc je ne suis pas en manque d’eau.

Mais alors comment fait le corps pour trouver de l’eau quand il n’en absorbe pas ? Et bien il la fabrique ! Je t ‘explique :

Tu sais certainement déjà, surtout si tu me lis régulièrement, que le corps fait des réserves de sucre (son énergie) sous forme de glycogène qu’il utilise en période de jeûne. Mais quand il n’y a plus de glycogène, il passe en mode cétonique.
C’est quoi ce gros mot ? Cela veut juste dire qu’il transforme les graisses en sucres. Je te l’explique plus en détail ici.

Et bien, pour l’eau c’est la même chose ! Il utilise la graisse du corps pour fabriquer le minimum d’eau dont il a besoin. Cela signifie que lors d’un jeûne sec, le corps passe en régime cétogène beaucoup plus vite que lors d’un jeûne hydrique. Cela explique son efficacité !

De plus le jeûne sec est un repos COMPLET de tout le système digestif.

Si tu as des questions, des doutes, des peurs, ou des remarques, n’hésite pas à me les laisser en commentaire. Cela peut aussi servie à d’autres.

Bon, il est même pas 21 heures et je suis en PLS ! Alors, à demainzzzzzzzzzzzz


« La folie, c’est de faire toujours la même chose en espérant un résultat différent. » – Einstein

La première chose que les maladies m’ont apprise c’est que, pour que ma vie change, il faut que je change ma manière de vivre !

Quand les médecins ont posé les diagnostics de RCH et de spondylarthrite ankylosante, ils m’ont aussi parlé de maladie de civilisation. Et là je me suis dit que notre civilisation et donc notre manière de vivre avaient une part de responsabilité dans l’apparition des maladies.
C’est alors devenu très simple : tous mes choix jusqu’à ce moment-là m’ont conduite à ce résultat, soit 2 maladies auto-immunes, donc, en faisant des choix différents je pouvais obtenir un résultat différent. Je n’étais plus une patiente, pauvre victime dont les médecins allaient s’occuper, mais je pouvais agir. Cela a changé ma vie.

Si vous aussi, vous n’êtes pas satisfait de votre vie, soit parce que vous avez des problèmes de santé, de surpoids, ou de dépression, alors j’ai une bonne nouvelle pour vous : ce n’est pas une fatalité ! Je pense que l’on est responsable (mais non coupable) de notre situation ce qui signifie que nous pouvons la changer.
Mais cela veut aussi dire que si l’on veut retrouver la santé, ou le bien-être il faut être prêt à supprimer les causes de sa maladie, ou de son mal-être.

Seulement voilà ! Changer les habitudes, c’est vraiment difficile. Il faut sortir de son confort, de sa routine, faire des choix difficiles. Ce n’est pas quelque chose de naturel. Pour y arriver, il faut d’abord avoir une bonne raison de le faire, c’est la motivation. Ensuite, vouloir ne suffit pas, il faut de la détermination, prendre la décision de le faire, c’est à dire poser des actes. Et enfin, il faut y aller doucement. Changer est fatiguant pour l’esprit et pour le corps, il faut donc y aller par étapes, un petit pas après l’autre. Lorsqu’une nouvelle habitude devient confortable, et ne demande plus d’effort, c’est que l’on peut initier un nouveau changement.

Je ne vous donnerai pas de procédure toute faite, car c’est à chacun de fixer son rythme, quels changements faire et dans quel ordre.
A chacun de faire sa « recette » à partir des « ingrédients » que je donne dans ce blog.

Et vous, par quoi et comment allez vous commencer ?