L’hypoglycémie

Certains, peut-être en fais-tu partie, ne peuvent pas jeûner (même sauter un repas) parce qu’ils font de l’hypoglycémie. Mais, au fait c’est quoi ? Facile !… c’est un manque de sucre dans le sang. Ben… en fait, ce n’est pas aussi simple que ça.
En fait, tu sais, c’est cette sensation de grosse fatigue, souvent sur le coup de 11 h ou de 17h. Cela peut parfois provoquer des vertiges, voire des malaises… pas drôle, hein ? C’est aussi à ce moment-là que l’envie irrépressible de grignoter arrive. Et qu’est ce que ça veut dire ? Que peut-on y faire ?

Un peu de physiologie pour comprendre…

Le sucre est le carburant des cellules. Ainsi, quand on mange un aliment (ou que l’on boit), tout le sucre n’est pas consommé instantanément par l’organisme. C’est là qu’intervient l’insuline. En effet, cette hormone envoie un message de stockage au corps. Le sucre sera transformé et stocké, un peu dans le foie et dans les muscles sous forme de glycogène mais surtout dans la graisse. En gros, dès qu’un aliment entre dans ta bouche, l’insuline arrive et dis à tout ton corps : « stocke, stocke, stocke !! ». Donc, tu l’auras compris le taux de sucre dans le sang et l’insuline sont indexés l’un sur l’autre : plus il y a de sucre, plus il y a de l’insuline.

L’inverse est vrai aussi. Moins il y a de sucre, moins il y a d’insuline. En effet, un taux d’insuline trop bas envoie un message de déstockage. En gros quand il n’y a plus assez de sucre dans le sang, le taux d’insuline aussi est trop faible. Le message de l’insuline devient alors : « déstocke, déstocke, déstocke !! ». A ce moment-là les surrénales vont produire du cortisol. C’est aussi une hormone. Le cortisol permet de mobiliser les réserves graisseuses pour produire de l’énergie.
Donc, si tout fonctionne bien, il n’y a pas d’hypoglycémie, puisque le corps s’adapte et produit de l’énergie lorsque l’organisme manque de sucre.

Alors, pourquoi je fais de l’hypoglycémie ?

Il y a plusieurs raisons possibles. N’oublie pas que le fonctionnement du corps est complexe et qu’un symptôme peut en cacher un autre. Il faut creuser un peu, jouer au détective… Voici trois raisons possibles, ce n’est pas exhaustif. Mais peut-être cumules-tu plusieurs raisons…

Tout d’abord, et de manière très logique, je dirai que ton système digestif est fatigué puisqu’il n’arrive plus à s’adapter aux variations de la glycémie.
Ensuite, ce peut être dû à une fatigue de tout le système endrocrinien. En effet, comme je te l’ai expliqué, les hormones jouent un rôle très important dans la régulation de la glycémie. Or, il semblerait que l’hypoglycémie soit un manque de cortisol. Or, des glandes surrénales fatiguées produiront peu, et/ou lentement les hormones dont le cortisol.
Et enfin, peut-être manges-tu trop de sucres complexes ? En effet, plus la glycémie monte vite, plus elle descend vite. De ce fait, cela laisse peu de temps aux surrénales pour réagir, et pour fabriquer du cortisol !

Comment faire ?

Je pense que tu as deviné !
Mets ton système digestif au repos avec des jus de légumes par exemples.
Mets ton système endocrinien au repos en dormant plus, en évitant le stress, en pratiquant la cohérence cardiaque…
Mange moins de sucreries et moins de céréales !! Rajoute des fruits et des légumes dans ton alimentation.


Moi, le stress,

Crédit illustration : Fantine Chareyre

Je sais que tu as tendance à me combattre, à me rejeter. C’est vrai, j’ai mauvaise réputation. Pourtant, tu as besoin d’un peu de stress dans ta vie. En effet, c’est grâce à moi que tu te lèves le matin. Je suis celui qui te motive tout au long de la journée ! C’est encore moi, qui te donne l’énergie de te dépasser, et d’entreprendre de nouvelles choses.
Je suis accusé d’être trop présent, et, de ce fait, d’être néfaste pour ta santé. Est-ce vraiment moi le problème ? Ne pourrais-tu pas apprendre à me gérer ? Mais pour cela, il faut d’abord comprendre mon fonctionnement. Je t ‘explique.

J’apparais suite à une expérience stressante. Celle-ci peut être physique, mentale ou émotionnelle. J’entraîne alors une réaction en chaîne incontrôlable. En effet le système nerveux autonome, normalement en mode « parasympathique » passe en mode «sympathique » ou « orthosympathique ».

Le système nerveux sympathique

Ce système nerveux est autonome, c’est à dire qu’il échappe à notre contrôle. C’est un système de survie. En effet, il te permet de décupler ta force, tes réflexes ainsi que ta réflexion afin de mieux gérer une situation de stress. Et c’est plutôt une bonne chose. Cela te permet de réagir rapidement et efficacement face au danger (un lion par exemple, ou un enfant sur la route face à une voiture, ou une agression….) Tu as certainement entendu parler des trois F… Freeze, Flight, and Fight ! (Paralyser, fuir, combattre). Le système nerveux sympathique est fait pour gérer un danger intense et momentané. En effet, il demande beaucoup d’énergie et perturbe le fonctionnement de l’organisme en changeant ses priorités.

Pour cela, les glandes surrénales vont libérer des hormones, principalement de l’adrénaline, de la noradrénaline et du cortisol. Celles-ci vont avoir un effet « accélérateur » sur l’organisme. Ton cœur et ta respiration accélèrent pour amener plus d’oxygène aux cellules, tes muscles se contractent, ta pression artérielle augmente, tes pupilles se dilatent, ton foie libère du glucose…. Toutefois, dans le même temps et toujours dans le but d’avoir un maximum d’énergie pour gérer le danger, ta digestion se bloque, et tout ton système digestif ralentit. De plus, le sang se concentre au niveau des organes vitaux (cerveau, cœur, et muscles) au détriment des extrémités.

Lorsque le danger est passé, le système nerveux autonome repasse en mode « parasympathique ». Pour cela, il lui faut environ 20 mn.

Le système nerveux parasympathique

Il est antagoniste au système nerveux sympathique. En effet, il ralentit les fonctions de l’organisme dans une soucis d’économie d’énergie. En revanche, il facilite la digestion en augmentant les sécrétions salivaires, gastriques et intestinales, et stimule l’appétit sexuel.
L’activation du système nerveux parasympathique correspond à une réponse de relaxation.
En fait, on pourrait dire qu’il est actif lors du repos !

Pourquoi je peux devenir un problème ?

Tu as besoin de trouver un équilibre en passant d’un système nerveux sympathique à un système nerveux parasympathique. Quand cet équilibre n’existe plus… et bien tu es mal ! Que je sois trop présent, ou au contraire, trop rare.

Quand je suis trop présent

Ce qui est de plus en plus fréquent avec ton mode de vie moderne. Le problème vient de la sur-sollicitation de tes glandes surrénales qui finissent par s’épuiser. Alors, tu n’arrives physiquement plus à me gérer, et toutes sortes symptômes apparaissent. Tu deviens fatigué, irritable, dépressif, tu prends du poids, (ou tu en perds faute d’appétit), tu deviens sujet aux rhumes, angines, infections et inflammations en tous genres…. Cela peut même affecter ta libido et ta fertilité. Cette liste n’est pas exhaustive bien sûr, je pense que tu as compris l’idée générale.

La solution ?

Ne pas me provoquer sans raison, et, quand je suis là, apprendre à revenir à un fonctionnement parasympathique !

Comment ? Tout simplement par la relaxation ! Apprends à respirer en conscience par la méditation ou la cohérence cardiaque par exemple. Reviens au moment présent. Remets les choses dans leur juste perspective : est-ce si grave que ça ? Cherche une solution à ton problème et agis. Vas te promener dans la nature et apprécie ce que tu vois….
Et surtout, ne me provoque pas pour rien ! Si, si, je suis sûr que ça t’arrive… par exemple, quand tu redoutes un événement et que tu imagines les pires scénarios. Et bien cela active le système nerveux sympathique parce que le cerveau ne fait pas la différence entre l’imaginaire et le réel. Une preuve ? Facile ! Ferme les yeux et imagine que tu as dans la bouche ton aliment préféré…. et ben oui, tu salives !!
Alors imagine plutôt cet événement en version bisounours !

Quand je suis trop rare

Si, si, cela arrive… C’est un mal, il y a quelques années, qui touchait beaucoup les femmes de la noblesse. Elles n’avaient pas de projet de vie (à part faire un héritier), pas vraiment de but ou de projet. On parlait alors de neurasthénie…

Aujourd’hui, on peut retrouver cela chez certains de nos jeunes ou de nos retraités. Cela entraîne un état dépressif, un manque d’énergie qui donne envie de rester au lit !

La solution ?

Sors de ton confort ! Prends des risques, vas vers les autres, engage toi dans une association ou dans une activité sportive. Mets toi des challenges ! Choisis la Vie !