Moi, le stress,

Crédit illustration : Fantine Chareyre

Je sais que tu as tendance à me combattre, à me rejeter. C’est vrai, j’ai mauvaise réputation. Pourtant, tu as besoin d’un peu de stress dans ta vie. En effet, c’est grâce à moi que tu te lèves le matin. Je suis celui qui te motive tout au long de la journée ! C’est encore moi, qui te donne l’énergie de te dépasser, et d’entreprendre de nouvelles choses.
Je suis accusé d’être trop présent, et, de ce fait, d’être néfaste pour ta santé. Est-ce vraiment moi le problème ? Ne pourrais-tu pas apprendre à me gérer ? Mais pour cela, il faut d’abord comprendre mon fonctionnement. Je t ‘explique.

J’apparais suite à une expérience stressante. Celle-ci peut être physique, mentale ou émotionnelle. J’entraîne alors une réaction en chaîne incontrôlable. En effet le système nerveux autonome, normalement en mode « parasympathique » passe en mode «sympathique » ou « orthosympathique ».

Le système nerveux sympathique

Ce système nerveux est autonome, c’est à dire qu’il échappe à notre contrôle. C’est un système de survie. En effet, il te permet de décupler ta force, tes réflexes ainsi que ta réflexion afin de mieux gérer une situation de stress. Et c’est plutôt une bonne chose. Cela te permet de réagir rapidement et efficacement face au danger (un lion par exemple, ou un enfant sur la route face à une voiture, ou une agression….) Tu as certainement entendu parler des trois F… Freeze, Flight, and Fight ! (Paralyser, fuir, combattre). Le système nerveux sympathique est fait pour gérer un danger intense et momentané. En effet, il demande beaucoup d’énergie et perturbe le fonctionnement de l’organisme en changeant ses priorités.

Pour cela, les glandes surrénales vont libérer des hormones, principalement de l’adrénaline, de la noradrénaline et du cortisol. Celles-ci vont avoir un effet « accélérateur » sur l’organisme. Ton cœur et ta respiration accélèrent pour amener plus d’oxygène aux cellules, tes muscles se contractent, ta pression artérielle augmente, tes pupilles se dilatent, ton foie libère du glucose…. Toutefois, dans le même temps et toujours dans le but d’avoir un maximum d’énergie pour gérer le danger, ta digestion se bloque, et tout ton système digestif ralentit. De plus, le sang se concentre au niveau des organes vitaux (cerveau, cœur, et muscles) au détriment des extrémités.

Lorsque le danger est passé, le système nerveux autonome repasse en mode « parasympathique ». Pour cela, il lui faut environ 20 mn.

Le système nerveux parasympathique

Il est antagoniste au système nerveux sympathique. En effet, il ralentit les fonctions de l’organisme dans une soucis d’économie d’énergie. En revanche, il facilite la digestion en augmentant les sécrétions salivaires, gastriques et intestinales, et stimule l’appétit sexuel.
L’activation du système nerveux parasympathique correspond à une réponse de relaxation.
En fait, on pourrait dire qu’il est actif lors du repos !

Pourquoi je peux devenir un problème ?

Tu as besoin de trouver un équilibre en passant d’un système nerveux sympathique à un système nerveux parasympathique. Quand cet équilibre n’existe plus… et bien tu es mal ! Que je sois trop présent, ou au contraire, trop rare.

Quand je suis trop présent

Ce qui est de plus en plus fréquent avec ton mode de vie moderne. Le problème vient de la sur-sollicitation de tes glandes surrénales qui finissent par s’épuiser. Alors, tu n’arrives physiquement plus à me gérer, et toutes sortes symptômes apparaissent. Tu deviens fatigué, irritable, dépressif, tu prends du poids, (ou tu en perds faute d’appétit), tu deviens sujet aux rhumes, angines, infections et inflammations en tous genres…. Cela peut même affecter ta libido et ta fertilité. Cette liste n’est pas exhaustive bien sûr, je pense que tu as compris l’idée générale.

La solution ?

Ne pas me provoquer sans raison, et, quand je suis là, apprendre à revenir à un fonctionnement parasympathique !

Comment ? Tout simplement par la relaxation ! Apprends à respirer en conscience par la méditation ou la cohérence cardiaque par exemple. Reviens au moment présent. Remets les choses dans leur juste perspective : est-ce si grave que ça ? Cherche une solution à ton problème et agis. Vas te promener dans la nature et apprécie ce que tu vois….
Et surtout, ne me provoque pas pour rien ! Si, si, je suis sûr que ça t’arrive… par exemple, quand tu redoutes un événement et que tu imagines les pires scénarios. Et bien cela active le système nerveux sympathique parce que le cerveau ne fait pas la différence entre l’imaginaire et le réel. Une preuve ? Facile ! Ferme les yeux et imagine que tu as dans la bouche ton aliment préféré…. et ben oui, tu salives !!
Alors imagine plutôt cet événement en version bisounours !

Quand je suis trop rare

Si, si, cela arrive… C’est un mal, il y a quelques années, qui touchait beaucoup les femmes de la noblesse. Elles n’avaient pas de projet de vie (à part faire un héritier), pas vraiment de but ou de projet. On parlait alors de neurasthénie…

Aujourd’hui, on peut retrouver cela chez certains de nos jeunes ou de nos retraités. Cela entraîne un état dépressif, un manque d’énergie qui donne envie de rester au lit !

La solution ?

Sors de ton confort ! Prends des risques, vas vers les autres, engage toi dans une association ou dans une activité sportive. Mets toi des challenges ! Choisis la Vie !

Toujours plus de maladies auto-immunes ou autres

Il y a de plus en plus de personnes touchées par des maladies auto-immunes, des allergies, des troubles du métabolisme. Pourquoi et d’où viennent-elles ?
Merci Lucas, d’avoir posé cette question de fond. C’est en me posant cette même question que j’ai commencé ma résilience. http://www.nathalie.chareyre.com/la-folie-cest-de-faire-toujours-la-meme-chose-en-esperant-un-resultat-different-einstein/
La réponse est à la fois simple et complexe parce que multifactorielle. Je vais essayer d’y répondre le plus simplement possible. Afin que cet article ne soit pas trop long, je développerai certaines parties de ma réponse dans d’autres articles.

C’est simple…

Aujourd’hui, l’être humain ne respecte plus les lois de la vie. J’ai décidé de le faire, c’est pourquoi, « je choisis la vie » est le titre de ce blog. Comme il y a beaucoup à dire sur les lois de la vie, j’y reviendrai certainement ultérieurement.
Pour l’instant, je retiendrais 3 facteurs essentiels : Une alimentation inadaptée, les soins médicaux, et la pollution.

Une alimentation inadaptée

La plupart d’entre nous pense que nous sommes omnivores (en même temps c’est ce qui est enseigné à l’école). Mais c’est faux ! Aujourd’hui on sait qu’on a le même système digestif que les grands singes. Que mangent-ils ? Des fruits, des feuilles, et des racines tendres (avec les vers et insectes qui vont avec)…. Et bien sûr, ils mangent cru ! Donc, nous sommes essentiellement frugivores !
Et que mangeons nous ? Tu conviendras que nous sommes bien loin de ce modèle ! Heureusement pour nous, ce changement de régime alimentaire a été progressif. Cependant même si notre corps essaie de s’adapter, à un moment donné trop, c’est trop.

Prends un herbivore, une vache par exemple, et donne lui de la viande. Bon ok, elle n’en voudra pas. Mais ce n’est pas grave. Comme tu es intelligent, tu mets la viande en farine afin que la vache n’y voit que du feu (ou plutôt que de l’herbe). Et là, tu obtiens….. une vache folle !
Édifiant, non ?

Les soins médicaux

Aïe, c’est un terrain miné. Tant pis, j’ose me lancer. Après tout, je suis libre de mes pensées.
Quand un animal est malade, il se met au repos. Il va dans un coin, ne mange pas et parfois même ne boit pas jusqu’à son rétablissement. Que faisons-nous ?
On va chez le médecin. Au secours docteur, j’ai la diarrhée, une bronchite, de la fièvre, ou une inflammation…. et on repart avec une ordonnance pour stopper ces symptômes. Si c’est un organe qui ne fonctionne plus, on l’enlève, ou on donne un médicament pour faire le travail à sa place. Tout ça parce qu’on a pas le temps de se reposer, et que ces symptômes, il faut bien le dire, sont vraiment désagréables.
La médecine, en général, considère les symptomes comme un problème. Je pense, qu’au contraire, ils sont une solution. Une solution pour le corps de rétablir un équilibre, ou de se nettoyer.

En supprimant les symptômes, on empêche le corps de s’exprimer. Alors que l’on devrait plutôt l’y aider. On veut toujours être au top de sa forme, sans inconfort…. Au final, cela revient à armer une bombe à retardement.
Imagine que tu as un voyant rouge sur le tableau de bord de ta voiture. Tu ne sais pas ce que c’est. Donc tu vas chez le spécialiste : le garagiste. Là il prend un marteau, tape sur le voyant, le détruit et te dit : voilà ! C’est résolu, ce voyant ne vous embêtera plus. Seras-tu rassuré ?

La pollution

Notre alimentation est polluée http://www.nathalie.chareyre.com/par-ou-commencer/. L’air que l’on respire est pollué. L’eau que nous buvons est polluée.
Rajoute à cela, la pollution sonore, visuelle. Tout cela avec de moins en moins de temps de calme, de repos, et de silence. De plus, nous ne sommes plus assez dehors, au grand air. Nous sommes tout le temps sollicités, ce qui occasionne un stress permanent.

Notre corps n’arrive plus ni à se nettoyer, ni à se régénérer. Donc il dégénère….et fabrique des symptômes que nous appelons maladies.