Jeûne, reprise alimentaire : bilan

Et bien voilà une semaine que j’ai interrompu mon jeûne. Il me semblait important de te donner quelques nouvelles.

Mon poids

Doucement, je retrouve mes kilos. Aujourd’hui je suis presque à 58 kg. Comme tu peux le voir, la reprise de poids est assez rapide. J’ai repris mon alimentation hypotoxique et le jeûne intermittent parfois sec, parfois à l’eau.

Les douleurs

J’ai commencé ce jeûne avec une grosse crise inflammatoire dûe à une spondylarthrite ankylosante. Cette crise était particulièrement douloureuse et fatigante.

Or, ce matin, je me suis réveillée encore un peu fatiguée mais sans vraie douleur ! En fait, cela fait plusieurs nuits que je ne suis pas réveillée par les douleurs ! Quel confort ! C’est vraiment maintenant que je ressens tous les bienfaits du jeûne.

Mon sommeil

Les premières nuits de ma reprise alimentaire, j’avais encore quelques insomnies dûes à la détox. Mais maintenant, je dors super bien !
Cette semaine, j’avais encore besoin de beaucoup dormir. En effet, mon corps avait besoin de « récupérer » après le stress de cette semaine de jeûne. Il est vraiment très important de respecter ce temps de repos afin que l’organisme puisse se renforcer. C’est pourquoi, lorsque j’en ressentais le besoin, je faisais de petites siestes. De plus, je faisais peu d’activités physiques, juste le minimum syndical !

Pourquoi le jeûne est bénéfique ?

Et bien, le jeûne répond à 2 principes de vie, 2 lois de vie. L’homéostasie et l’hormèse. Je t’explique :

L’homéostasie

C’est la capacité d’un organisme vivant à maintenir l’équilibre de son milieu intérieur, quelles que soient les contraintes externes. C’est l’instinct de survie du corps. Ceci est d’autant plus vrai, lorsque tu lui facilites la tâche par le jeûne par exemple. Je parle ici du jeûne alimentaire mais pas que. En effet, lors du jeûne, il bon de s’isoler des réseaux sociaux, des relations humaines plus ou moins toxiques, de limiter les émotions négatives…. de se mettre au repos complet !

A ce moment-là, le corps est en pleine action ! En effet il œuvre à rétablir l’équilibre, à faire tout ce qu’il n’a pas la possibilité de faire au quotidien. Il ne travaille plus à régler seulement l’urgence, mais il travaille aussi sur les problèmes de fond.

Et puis, il y a la loi de l’hormèse.

La loi de l’hormèse

Tu ne le sais peut-être pas, mais c’est une loi que tu connais bien ! En effet, on peut la résumer à : « ce qui ne tue pas, rend plus fort ».

La loi l’hormèse repose sur un stress, intense, ponctuel suivi d’un long temps de repos. Cela permet à l’organisme d’apprendre à s’adapter et à se renforcer.

Le jeûne est un stress. En effet, le corps change son fonctionnement. Il inverse son énergie, il passe en mode cétogène, et il se nourrit de lui-même. Cependant, il est très important de respecter ce long temps de repos après le jeûne. En effet, c’est pendant ce temps de récupération que l’organisme se renforce.

Tous les sportifs, et particulièrement les body-builder le savent très bien ! Ce n’est pas quand ils soulèvent de la fonte qu’ils font du muscle….. mais pendant le repos qui suit l’entraînement !

Je trouve cette loi vraiment très intéressante. En effet, la première mise en pratique que j’ai expérimenté a été la douche froide. Depuis le diagnostic de la RCH puis de la spondylarthrite ankylosante, je devenais de plus en plus frileuse. J’avais tout le temps froid, peu importe le nombre de couches de vêtements que je superposais… j’avais froid à l’intérieur.
J’ai donc décidé de me confronter au froid pour me renforcer… ainsi j’ai pris l’habitude de terminer mes douches en coupant l’eau chaude…

Ne t’emballes pas, hein ! La première semaine, c’était juste les pieds !! Il faut y aller doucement… parce que « ce qui ne tue pas rend plus fort…. mais ce qui tue… et ben… ça tue ! ». Il s’agit de ne pas aller au delà de ce que tu peux supporter !

Mais aujourd’hui, environ, un an après, je me douche uniquement à l’eau froide (sauf une fois par semaine), et j’aime ça !! Mais surtout, je ne suis pas plus frileuse que Chéri ! Je n’ai plus « froid à l’intérieur » et je mets moins de couches !

Différentes façons d’expérimenter la loi de l’hormèse

En tout premier lieu, tu l’auras deviné, je mettrai le jeûne, intermittent ou non, qui permet de booster le métabolisme, et de nettoyer régulièrement le corps.

Après, il y a l’activité physique. Cela va permettre le renforcement du système hormonal, du système nerveux et du système immunitaire.

Ensuite, il y a l’exposition aux pics de température, que ce soit au chaud ou au froid. Il va y avoir une gymnastique de tout les capillaires. En effet, il va y avoir un va et vient entre de la vasoconstriction et de la vasodilatation.

Et enfin, il y a la respiration avec notamment la méthode de Wim Hof, qui est très célèbre.

Quatrième jour de jeûne

74 heures

J’ai passé une drôle de nuit ! Et pourtant, je me sens pleine d’énergie ce matin ! Après une douche froide et un verre d’eau je suis opérationnelle.

Je suis restée éveillée une bonne partie de la nuit. Du coup, j’ai beaucoup médité, d’autant que j’avais beaucoup de douleurs. Ah oui ! Je t’ai pas dit que depuis quelques semaines, la spondylarthrite ankylosante se faisait très présente. C’est une des raisons pour lesquelles, je sentais que je devais refaire un jeûne long (le jeûne intermittent faisant déjà partie de mon quotidien).

Avant de commencer le jeûne, j’étais donc en crise inflammatoire. Les trois premiers jours de jeûne, j’ai tout de suite senti une nette amélioration des symptômes. Merci, les hormones ! En effet, lors du jeûne, le corps sécrète énormément d’hormones, notamment de la dopamine, de l’adrénaline et du cortisol et j’en passe. C’est grâce à cela que même si le jeûne fatigue (je vais pas te mentir) tu gardes de l’énergie. Et le cortisol…. et bien c’est un puissant anti-inflammatoire ! C’est de là que vient la cortisone.

Par contre, depuis cette nuit, l’accalmie est terminée. En effet, mon corps est en plein nettoyage et, de fait, il rejette dans la circulation (sanguine et lymphatique) toutes sortes de déchets sous forme de toxines. Et parfois, il y a embouteillage au niveau des émonctoires ! Ce qui explique une recrudescence des symptômes existants en plus de ceux qui apparaissent pendant le jeûne. Donc, c’est plutôt une bonne nouvelle !

A la pesée de ce matin, je faisais 59,8 kg. Donc j’ai moins perdu de poids, maintenant que je bois un peu. J’en suis à moins 1,9 kg depuis le début du jeûne. Ma langue est toujours très chargée… Parfait. Je décide donc de continuer ! D’autant que je n’ai absolument pas faim, et que, même l’envie de café à disparue ! Je bois par petites quantités (2 ou 3 gorgées d’eau quand j’en ressens le besoin).

77 heures

Je n’ai ni faim, ni envie de manger ! J’arrive même à cuisiner pour Chéri sans problème ! Incroyable non ? Comment cela est-il possible après une si longue période de jeûne ? Je t’explique.

J’ai des réserves, je suis suffisamment grasse (même si Chéri n’est pas d’accord avec moi sur ce point), mon corps est plein de déchets non traités (l’inflammation en est une preuve) et chaque cellule de mon corps se renouvelle régulièrement (par exemple le foie se régénère tous les 3 mois). De ce fait, mon corps se nourrit de lui-même en puisant d’abord dans ce qui lui nuit c’est à dire les déchets mais aussi les tumeurs et autres symptômes dont il se sert pour maintenir son équilibre et donc sa survie. Il utilise aussi la graisse pour « faire du sucre et de l’eau » et pour les protéines, il y a le renouvellement cellulaire. C’est l’autophagie.

De plus, mon corps vient de commencer un grand ménage de printemps (ou plutôt d’automne 😁) et il a bien l’intention d’aller le plus loin possible pour lui dans le rafraîchissement.
Je ne sais pas comment tu fais toi en terme de ménage, mais perso, je fais le minimum syndical au quotidien, un peu plus à fond une fois par semaine, puis 1 ou 2 fois par an, c’est la tornade blanche. Il ne me viendrait pas à l’idée par exemple, lors de cette tornade blanche, de ne faire que la moitié des vitres ! J’attaque d’un côté et je m’arrête quand je suis vidée et/ou que c’est propre… et bien là c’est pareil !

C’est mon corps qui me dira quand je dois arrêter le jeûne. Comment ? Facile, il faut juste être attentif. Il faut doucement rompre le jeûne quand le corps est propre (la langue redevient rose) ou quand la faim revient. Facile non ? Par contre, il faut rapidement arrêter le jeûne en cas d’urine rouge ou d’arythmie cardiaque. TOUS les autres symptômes ne sont que des effets collatéraux du grand ménage.

83 heures

Et bien voilà la fin d’une autre journée de jeûne qui s’est déroulée super bien ! Je suis restée relativement active en alternance avec des temps de repos. Je pense que je vais remettre ça demain. Je verrai comment je suis au réveil et comment j’ai dormi. Mais surtout j’écouterai ce que me dit mon corps !

Si tu as loupé le début de l’aventure :

Jour 1
Jour 2
Jour 3