Le changement, en pratique

Dans mon précédent article, je t’ai démontré que tout le monde peut changer, et oui, toi y compris ! Maintenant je vais te donner des moyens pratiques d’arriver à le faire. Mais attention ! Ce n’est pas exhaustif ! Si tu as expérimenté d’autres moyens, merci d’en faire profiter les lecteurs de ce blog en témoignant dans les commentaires.

Tout d’abord je vais te parler de ce qui ne marche pas : tout miser sur la volonté ! Si ça marchait, ça se saurait !
Pour preuve, tous les régimes amaigrissants basés sur la restriction, le contrôle et l’éviction ne fonctionnent pas ! Pourquoi ? Simplement parce qu’ils demandent énormément d’énergie et engendrent de la frustration. (Pas très rentable, tout ça).
En effet, plus tu résistes à une pulsion primaire (la nourriture dans cet exemple) plus tu dépenseras d’énergie avec pour seule récompense de la frustration. Sans compter que cette résistance entraîne un état de stress… qui donne envie de manger (ou autre travers) et qui pousse le corps à stocker ! Enfin, tu finiras forcément, tôt ou tard, par craquer ! Et chaque kilo que tu reprendras sera chargé de culpabilité, de remord et de dévalorisation de ta personne….
Et puis pour vouloir, il faut pouvoir vouloir !

Ok… mais alors comment faire ?

D’abord, il faut comprendre

Pourquoi es-tu tellement accroché à ces habitudes et esclave de ces pulsions ? Je pense qu’il y a 2 raisons principales : la recherche du plaisir immédiat, et l’habitude. Je t’explique.

Le plaisir

Et bien oui ! La plupart de tes choix est guidée par le plaisir avec le moins d’effort possible. Là, je t’apprends rien. Mais sais-tu pourquoi ? Et bien simplement parce qu’à chaque fois que tu assouvis un besoin primaire (nécessaire à ta survie en d’autres temps), le cerveau libère une dose de dopamine. La dopamine est l’hormone du plaisir à laquelle on est tous accros ! Ça, c’est physiologique. Tu comprendras que la volonté ne peut rien contre la physiologie ! Ton corps réclamera toujours plus de dopamine.

En fait, plus ta vie te semblera triste et inutile, plus tu chercheras le plaisir facile. Bien sûr, tu ne te sentiras pas mieux pour autant, et il t’en faudra toujours plus !

L’habitude

Ton cerveau est un super ordinateur. Mais comme toi, il cherche à économiser ses efforts : il a tellement de tâches à gérer ! Alors pour rester optimal, il crée des automatismes. Un peu comme des fonctions qui se lanceraient toutes seules sur ton ordinateur, la sauvegarde par exemple.

Tu sais, ce sont toutes ces choses que tu fais « sans réfléchir », de manière machinale. Tu n’as pas besoin de réfléchir comment faire ton café le matin, ou comment tu vas faire pour démarrer et conduire ta voiture…. juste tu le fais ! Et ben voilà, pour la recherche du plaisir, c’est la même chose. Tu te tournes toujours vers ce que tu connais par automatisme. De ce fait, dés que tu ressens une émotion que tu ne sais pas gérer, tu te tournes toujours vers la même source de plaisir : la nourriture, la cigarette, le sexe, la drogue, le sport, le jeu, la télé, les réseaux sociaux….. Chacun son trip !

Ce tableau ne laisse pas beaucoup de place à l’optimisme…. je te l’accorde. Pourtant il existe des solutions. Étant donné que la lutte (par la volonté) ne fonctionne pas, je te propose la douceur et la bienveillance.
En fait, je vais surtout te parler de mon expérience, (c’est une ancienne boulimique qui te parle)

Trouver une autre source de plaisir

Pour échapper aux pulsions alimentaires (ou autres pulsions), c’est ce que j’ai fait dans un premier temps…. et pour moi, cela a été le sport et plus particulièrement la course à pieds. A chaque fois, que j’étais « mal » et que l’envie de manger me prenait…. je mettais mes baskets et j’allais courir ! Au début, juste quelques minutes suffisaient. Et puis, je me suis vite rendue compte que courir le matin, me permettait de beaucoup mieux gérer mes émotions de la journée.

Du coup, il m’était devenu difficile de commencer une journée sans courir. Mais, au fil du temps, j’avais besoin de toujours courir plus de kilomètres et plus vite, jamais de pause, même en vacances… tu vois où je veux en venir ? J’étais dans la performance. Le fait de me dépasser m’apportait énormément de plaisir. Mais en plus, voir de l’admiration dans le regard des autres (lorsque je disais que je me levais à 6 h pour courir 1 ou 2 heures) me valorisait à mes propres yeux…. Ainsi, je recevais suffisamment de shoots de dopamine et la nourriture n’était plus un problème.

Et oui, tu as compris, j’avais juste changé d’addiction ! La vie s’est chargée de me le montrer, le jour où je n’ai plus pu courir… ni même marcher, certains jours : J’ai rencontré la spondylarthrite ankylosante. Il a donc fallu que je me remette en question et que je trouve une autre solution.

Définir mes émotions

J’ai essayé de comprendre à quelles occasions les pulsions alimentaires étaient irrépressibles. Très vite, je me suis rendue compte que la colère, la frustration et la fatigue étaient à l’origine de ce besoin de compensation. J’ai donc commencé par définir chaque émotion, par apprendre à la nommer, puis à l’accepter et enfin à l’exprimer (c’est mieux dehors que dedans !).

Ensuite, il me fallait trouver d’autres sources de plaisir, et de satisfaction sans tomber dans une autre addiction.

Faire de nouvelles expériences

Ou, autrement dit, sortir de mon confort. As-tu remarqué comme réussir quelque chose pour la première fois, est source de plaisir ? Donc, j’ai commencé à apprendre.

En fait, apprendre est une immense source de plaisir. Apprendre à me connaître, apprendre à repousser mes limites, apprendre de nouvelles compétences….
et bien non !! ce n’est pas devenu une nouvelle drogue ! Pourquoi ? Parce que je ne suis pas dans la performance. Je ne cherche pas à connaître toujours plus de choses, bien que je reste curieuse…. je change simplement ma façon de voir la vie, en douceur. Les nouvelles compétences que j’ai acquises sont source de plaisir. Je t’explique.

J’apprends le fonctionnement des maladies

Refusant de n’être que « patiente », j’apprends la diététique, la physiologie… j’apprends à me connaître, et à écouter mon corps.
J’apprends à être plus positive, plus optimiste.
Aujourd’hui, je vis sans traitement médical.

J’apprends à respirer

D’abord en pratiquant la cohérence cardiaque, c’est facilement accessible. Quel plaisir, quelle joie, la première fois que je suis arrivée « à dissoudre » ma colère par ma respiration !

Au fil du temps, je gère de mieux en mieux mes émotions, et chaque fois, j’ai droit à ma dose de dopamine ! Youpi 🥳

J’apprends à méditer

Grâce à cette compétence, j’arrive à gérer les grosses émotions. Mais surtout, je vis sans anti-inflammatoire. Par la méditation, j’arrive à accepter et à vivre avec moins de douleurs et moins de stress.

J’apprends à jeûner

J’ai découvert par le jeûne, une méthode imparable pour arrêter une crise inflammatoire ! Et pas que !
Notamment, il est terriblement efficace pour stopper les addictions en général. En effet, il agit un peu comme un « reset », il permet de remettre les compteurs à zéro. J’ai fait une série d’articles sur le jeûne.
De plus, après une période de jeûne, je redécouvre les odeurs et les goûts des aliments avec un plaisir décuplé !

J’apprends à prendre le temps

Ne faire qu’une seule chose à fois… ça paraît un peu bête, dit comme ça. Mais pourtant… Je suis tellement plus efficace comme ça ! Et quelle source de plaisir. Essaie, tu verras par toi-même.
J’apprends à aller moins vite, à faire de plus petits pas (je ne parle pas de marche, hein ! mais d’étape, de changement). En effet, chaque petit changement réussi, chaque petite victoire…. et hop ! Une décharge de dopamine. Avec en prime, l’envie et la force d’aller plus loin.

En fait, tous les apprentissages pré-cités m’ont amenée à être de plus en plus souvent en pleine conscience.

La générosité

C’est vraiment incroyable ! J’ai découvert à quel point le don est source de plaisir ! Se tourner vers les autres et donner. Ne serait ce qu’un sourire…. Tu peux donner aux autres bien sûr, mais également à toi-même : du temps, de l’amour, de la bienveillance, de la patience…. Finalement, plus tu es généreux envers toi-même, plus tu le seras envers les autres !

Vivre en pleine conscience

Être entièrement dans le moment présent. En fait, il s’agit de prendre conscience de toutes les informations renvoyées par tous tes sens. Accepter et reconnaître les odeurs, les goûts parfois, les sons, les sensations (le vent par exemple), les émotions aussi.

Cela permet de prendre du recul, et surtout d’apprendre à se satisfaire et à se réjouir de ce que l’on vit. J’ai appris à m’émerveiller de tout et de rien. Chaque petit moment de bonheur « en conscience » amène une dose de dopamine.

En fait, j’ai appris que la vie est neuve à chaque instant !

Aujourd’hui, je suis accro à la beauté de la vie !! Je suis sûre que toi aussi, tu peux apprendre à vivre vraiment ! Choisis la vie

2 réponses sur “Le changement, en pratique”

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